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Demi-finales de la Coupe : F91-Progrès, une finale avant la lettre


Un succès ce mercredi soir face au Progrès en demi-finale de Coupe et la route vers un doublé serait dégagée pour le F91. (photo Gerry Schmit)

Le F91, intraitable depuis la reprise, n’est plus très loin d’un nouveau doublé, son sixième en treize ans. Le Progrès se dresse encore sur sa route mercredi soir à 20h au stade Jos-Nosbaum. L’ultime obstacle?

On ne sait pas trop de quoi l’avenir du F91 sera fait au-delà de cet été. En interne, on distille lentement des informations pas encore confirmées sur des retours ou des arrivées, dans le sillage du départ de Flavio Becca, en partance pour le Swift. On parle de Jean-Marie Kontz, qui s’était retiré de l’académie, on parle de Damon Damiani, un temps fâché avec le patron du club dudelangeois, on parle de Renato Costantini, l’ancien «big boss» de Bleid. Bref, on parle de compenser une immense perte par plein d’apports plus mesurés.

Et on parle surtout de conserver les prédispositions à gagner des titres et à avoir de l’ambition. Mais sans Becca et le système qu’il a mis en place de très longue date, tout est plus douteux. Il vaut donc mieux partir du principe que cette saison pourrait être la dernière qui verra le club dudelangeois survoler son sujet avec autant de maestria.

Samedi soir, à Niederkorn, il a symboliquement validé son titre de champion. Toujours invaincu en 2019, il a profité d’un faux-pas du Fola pour prendre six points d’avance sur son poursuivant le plus direct. Et, avec cinq adversaires restants au programme, qui ne devraient pas lui poser le moindre problème selon toute vraisemblance, la question n’est plus de savoir s’il sera sacré, mais plutôt quand.

Le sujet est exactement le même ce mercredi soir, pour la revanche contre le Progrès : si le F91 passe ce tour, peu de gens le voient aller s’effondrer au stade Josy-Barthel contre Etzella ou Mertert/Wasserbillig, pour clore sa saison sur un nouveau doublé qui serait le sixième de son histoire après ceux de 2006, 2009, 2012, 2016 et 2017.

L’un de ses entraîneurs historiques, Michel Leflochmoan, disait qu’un doublé, même quand on a les moyens, n’est «jamais anecdotique». S’il arrache celui-ci après la campagne d’Europa League dont il nous a gratifiés, le F91 pourra se dire qu’il aura changé d’ère sur la saison la plus accomplie de son histoire. Et Dino Toppmöller partir au terme d’un bail de trois ans plus que réussi, puisqu’il n’aurait alors raté qu’un seul trophée majeur sur les six qu’il pouvait remporter.

C’est derrière qu’il fait la différence

On n’en est pas là, bien sûr. Ce Progrès-là est encore capable de mordre et il n’a d’ailleurs plus vraiment le choix. Mais au stade Jos-Haupert, quatre jours plus tôt, Dudelange a fait étalage d’une maîtrise défensive écœurante passée une petite demi-heure de flottement, en début de partie. Deux buts pris seulement en 450 minutes, sur les cinq dernières journées de championnat, ce n’est pas rien.

Le F91, régulièrement mis en difficulté derrière en fin d’année 2018, a sérieusement resserré les boulons dans ce secteur qui fait gagner des titres. Si Dave Turpel n’a toujours pas repris sa marche en avant (il n’a marqué qu’une fois sur neuf derniers matches au pays), Dudelange survit à son ancienne «Turpel-dépendance». Bien mieux que le Progrès à sa «Kara-dépendance» et qui, même créatif lors du tout récent choc en championnat, a eu bien du mal à trouver des positions de tirs. Il faudra aux hommes de Cyril Serredszum se transcender. On en est là : le F91 est redevenu un patron intransigeant qu’il faut secouer pour avoir la moindre chance. Bref, un patron qui a tout en main…

Julien Mollereau

Dans l’autre demi-finale, Etzella doit se méfier de Mertert/Wasserbillig

Raphaël Duarte, coach de Canach, le dernier adversaire en championnat de Mertert/Wasserbillig,  explique pourquoi il faut croire qu’il y aura une «PH» en finale.

1) Parce qu’ils ont la baraka

«C’était un match bizarre, vendredi. On était plus forts qu’eux et on a eu beaucoup plus d’occasions. Eux? Peu. Mais ils ont marqué sur un coup franc de 30 mètres qui tape contre la barre avant de rentrer. C’est leur Japonais, Taiga Tada, qui a une très grosse frappe, qui l’a tiré… et c’est rentré. Lui, il faut faire attention à sa frappe de balle.»

2) Parce qu’ils jouent bas

«Ils sont très bien organisés, avec un bloc assez bas sur le terrain, même contre nous. Et même vraiment bas, en fait. Ce n’est pas la défense la plus rapide de PH, il faut bien le dire, mais ils sont forts dans les duels aériens. Cela peut embêter Etzella s’ils parviennent à rester en bloc, d’autant que leur coach, Marcus Weiss, est tactiquement intelligent.»

3) Parce qu’ils vont vite devant

«L’avantage, c’est qu’ils peuvent partir en contre. Entre leur ailier gauche japonais, Sota Adachi, et Burak Sözen, qui connaît un peu ce niveau, ça va parfois très vite. D’autant que cette équipe joue globalement bien au football, même si, individuellement, c’est évidemment en dessous d’Etzella.»

4) Parce qu’ils ont un bon gardien

«Leur gardien, Dylan Vogel, de retour après sa blessure à l’épaule (lire ci-dessous) est vraiment très bon. Il leur fait du bien et sur un match comme ça, il peut faire très mal à l’équipe adverse.»

Mertert/W.-Etzella mercredi soir à 20h au stade de la Sûre.

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