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Explosion d’un courrier piégé au siège parisien du FMI, « un attentat » selon François Hollande


Pour le président français, il s'agit d'un attentat. (photo AFP)

Un courrier piégé a explosé jeudi au siège parisien du FMI et blessé une assistante de direction, un acte aussitôt qualifié d’ « attentat » par le président François Hollande.

Des résidus de timbres grecs ont été retrouvés par la police après l’explosion d’un colis piégé jeudi au siège parisien du Fonds monétaire international (FMI), a-t-on appris jeudi en fin d’après-midi de source proche de l’enquête. « Compte tenu de ces premières constations, l’enquête s’oriente plutôt vers la piste d’un groupe anarcho-autonome. » D’après la police grecque, c’est la mouvance anarchiste grecque qui serait à l’origine du colis piégé.

Fait troublant, mercredi, le ministère des Finances allemand a reçu lui aussi un colis contenant « un mélange explosif » et apparemment expédié de Grèce.

Pour le président français, François Hollande, « nous sommes encore en face d’un attentat, il n’y a pas d’autre mot face à un colis piégé », a-il dit concernant l’événement de jeudi à Paris. Christine Lagarde, la patronne du FMI, a son côté condamné un « acte de violence lâche ».

« Nous sommes toujours visés. Là, en l’occurrence, c’est le Fonds monétaire international, mais c’est en France, c’est la France. (…) Nous sommes directement concernés », a déclaré le chef de l’État en marge d’un déplacement dans le sud. « Il y a l’état d’urgence, j’ai annoncé qu’il devait être prolongé jusqu’au 15 juillet », a-t-il rappelé. Le Premier ministre Bernard Cazeneuve, en déplacement sur le terrain, a écourté sa visite après l’explosion à laquelle est venue s’ajouter, peu après, une fusillade qui a fait huit blessés dans un lycée de Grasse, dans le sud-est de la France.

Engin « relativement artisanal »

L’explosion du colis piégé au siège du FMI a « légèrement blessé » aux mains et au visage la secrétaire qui se trouvait dans le bureau, selon la préfecture de police de Paris. La détonation a été provoquée par un engin pyrotechnique « relativement artisanal », qui a provoqué des « dégâts assez limités dans le bureau » où il a explosé, a déclaré le préfet de police Michel Cadot au cours d’un bref point de presse sur place. Selon les premiers éléments de l’enquête, l’engin pourrait être un pétard.

Plusieurs personnes ont été évacuées par mesure de précaution après cette explosion survenue autour de 10h30. La section antiterroriste du parquet de Paris a ouvert une enquête après l’explosion survenue dans le bâtiment du FMI, au cœur de Paris, non loin de l’Arc de Triomphe, à proximité des Champs-Élysées. « La cible et le mode opératoire » rendent cette saisine « logique », a indiqué une source proche de l’enquête. L’enquête en flagrance est ouverte notamment pour tentative d’assassinat et destruction par moyen explosif en relation avec une entreprise terroriste, et association de malfaiteurs terroriste criminelle, a annoncé le parquet. Les investigations ont été confiées à la Sous-direction antiterroriste (Sdat) et la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), a précisé le parquet. La police scientifique parisienne a été envoyée sur place.

Mercredi, le ministre de la Justice Jean-Jacques Urvoas avait estimé que les conditions étaient réunies pour une sortie de l’état d’urgence, instauré en France au soir des attentats jihadistes du 13 novembre 2015 et prolongé jusqu’au 15 juillet 2017. La décision reviendra toutefois à la majorité issue des urnes après la présidentielle et les législatives. Toute nouvelle prolongation de l’état d’urgence doit en effet être soumise au Parlement.

Le Quotidien/AFP

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