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Placebo à la Rockhal : il suffisait d’une étincelle


La voix de Molko était égale à elle-même et le public en a vraiment pris plein les oreilles et plein les yeux, mardi à la Rockhal. (photo Isabella Finzi)

L’effet Placebo a une nouvelle fois fonctionné! Car si la grande salle de la Rockhal n’était tout à fait pleine, mardi soir, elle était malgré tout bien remplie à l’occasion du concert de Placebo.

Pleine d’un public approchant ou ayant dépassé la quarantaine. Pas évident en effet d’attirer des ados pour un groupe qui célèbre, depuis l’an dernier, les vingt ans de la sortie de son premier album et qui, avouons-là, s’est un peu fait oublier depuis le départ du batteur Steve Hewitt, il y a dix ans déjà.

Commencé pile à l’heure, le concert démarre en vidéo, avec la projection du clip d’Every You Every Me. Brut, avec les time codes, comme si la séquence était improvisée, cadeau. Il n’en est rien bien évidemment. Mais ce début annonce la couleur. La soirée ne sera pas seulement sonore, elle sera également très visuelle. Et c’est très bien!

Les hits du groupe s’enchaînent : Pure Morning, Loud Like Love, Jesus’ Son, Soulmates, Special Needs, Too Many Friends, Protect Me from What I Want… C’est dynamique, pêchu, plein de vie, d’envie. Brian Molko et Stefan Olsdal qui par le passé ont tellement joué la provoc, semblent assagis, tout en sobriété. En dehors du clip de départ, fini l’androgynéité avec Brian Molko a souvent joué. Enfin, entre Loud Like Love et Jesus’ Son, le chanteur tiendra néanmoins à remercie le public d’être là «ladies & gentlemen, et tous ceux qui se situent entre les deux» précisera-t-il.

Une prise de parole qui semble d’ailleurs lui porter la poisse. Sa guitare plante juste après et le groupe va devoir recommencer son Jesus’ Son. Un contretemps que les artistes prendront avec beaucoup d’humour, Molko, en rigolant même avec le public. De quoi laisser penser à une soirée pleine d’échanges entre le groupe et la scène. Il n’en sera finalement rien, malheureusement. À partir de là, tout en se donnant à fond sur scène, le groupe restera ensuite à distance. Et l’ambiance en prendra un coup.

On peut le regretter, car pour le reste, la musique était bonne, la voix de Molko égale à elle-même et le public en a vraiment pris plein les oreilles et plein les yeux. Il aurait suffi d’une étincelle!

Pablo Chimienti

photo Isabella Finzi

Les hits du groupe se sont enchaînés. (photo Isabella Finzi)

 

photo Isabella Finzi

Stefan Olsdal et Brian Molko semblent assagis, tout en sobriété. (photo Isabella Finzi)

 

photo isabella finzi

Le public approche ou a dépassé la quarantaine. (photo Isabella Finzi)

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