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Laurent Agouazi : «Ah, Julien Strelzyk et ses chemises italiennes…»


«J'ai tellement de dossiers sur lui que je le ferais chanter facilement...», avait écrit un jour «Chulien». Eh bien, voici l'arroseur arrosé ! (Photo : © Loris Romano/Les Expressions mosellanes illustrées, t. 2)

Ancien joueur du FC Metz, Laurent Agouazi évoque son fidèle ami, Julien Strelzyk. L’humoriste messin jouera son one-man-show Santé à l’Altrimenti de Luxembourg, ce vendredi 21 février, à 20h30.

Au Luxembourg, il n’y est pas resté longtemps (6 mois en tout et pour tout, en 2018/2019 au RFCU), mais suffisamment pour qu’on se souvienne de lui comme d’un joueur de foot polyvalent (capable de jouer n°6 ou n°10) et clairvoyant, doté d’un bon jeu de tête.

Revenu au FC Metz en janvier 2019 en tant qu’entraîneur adjoint des U19 nationaux, Laurent Agouazi (35 ans) jongle entre la gestion de son équipe et la préparation du BEF (brevet d’entraîneur fédéral). Même s’il a «pas mal de boulot en ce moment», «Agouaz’» s’est dégagé du temps pour balancer quelques dossiers sur son ami de longue date, l’humoriste messin Julien Strelzyk.

Génération Grenat

«Je l’ai rencontré via des amis (Ismaël Bouzid, Lionel Catoni…) quand j’étais encore au centre de formation du FC Metz. Lui était à Cormontaigne, moi j’étais au lycée Cassin. Et de fil en aiguille, on s’est rapprochés et on est devenus de très, très, très bons amis. On se voyait notamment aux matches à Saint-Symphorien. Dans la fameuse tribune Ouest basse où se trouve Génération Grenat. On faisait un peu les fous avec les supporters, etc. C’était un peu notre moment à nous, c’était vraiment sympa. On s’amusait, en même temps on regardait le match, et c’était passionnant quoi.»

«Quand Éric Hassli, qui était au centre avec nous, marque son but contre le Paris Saint-Germain (en 2000), je ne te raconte pas l’explosion de joie ! Idem le jour ou les fans de l’Étoile rouge de Belgrade (en 1998) ont voulu envahir la tribune… La sécurité est intervenue et tout. À l’époque, on était des gamins, on regardait ça avec nos yeux d’enfants. C’étaient de supers moments, magiques ! Ce sont des souvenirs marquants ! La preuve, ça nous arrive d’en reparler avec nostalgie encore maintenant.»

«Sa collection de Nike Presto»

«Julien, c’est un grand danseur. À l’époque, dès qu’on allait en boîte de nuit, on prenait sa Smart. Comme il était connu dans toute la ville, on était VIP grâce à lui. Ah, il fallait le voir : il mettait des chemises italiennes, avec un gros col (sic), pour aller au Tiffany (NDLR : discothèque bien connue des noctambules de Metz). C’était vraiment quelque chose ! (Il se marre) Et il avait une collection hallucinante de Nike Presto qu’il laissait, pour ne pas les abîmer je précise, dans les boîtes. Je ne te raconte pas le cirque que c’était quand il devait choisir une paire. Et souvent, il avait une couleur de chemise en rapport avec celle de ses Presto. Exemple : s’il avait une couleur de chemise bleue, il mettait des chaussures blanches ou inversement. S’il avait une chemise fleurie à la Antoine, il mettait des chaussures fleuries, etc. Bref, t’as le swag ou tu l’as pas !»

«Il m’a suivi partout, partout, partout»

«Julien Strelzyk m’a vu débuter en pros à Metz, mais surtout il a toujours été là, il a toujours été présent pour moi. Dans ma vie d’homme : il a connu ma femme, était là à mon mariage, a vu mes enfants grandir… Et dans ma vie de footballeur aussi : il m’a suivi partout, partout, partout. Il est venu dans tous les clubs où je suis parti (Boulogne, Istres, Caen, Tours, Niort, RFCU). Même à Athènes (Atromitos FC), il venait et me rasait le crâne façon Zidane, c’est pour vous dire ! Par contre, une petite précision s’impose : à l’heure actuelle, moi j’ai encore des cheveux, alors que Julien il n’en a plus (il rigole). Moi, je me rase par bien-être alors que lui c’est par obligation (il éclate de rire)

(Photo : © Jean-Christophe Fraisse)

Narcoleptique ? Allergique ? Troubles érotiques ? Prenez Strelzyk ! (Photo : © Jean-Christophe Fraisse)

«Le jour où il a décidé de tout plaquer»

«Julien travaillait à l’époque chez Shop’Ink (NDLR : une entreprise qui recyclait les cartouches d’encre). Il y avait des stickers de partout sur sa Smart noire et dès qu’il passait, on le chambrait un peu. Du coup, on l’appelait Shop’Ink et plus Julien. Un jour, Julien me dit :  »Faut que je te dise quelque chose, etc. » Je lui réponds :  »Écoute, pas de problème, avec plaisir ! » Et là, il m’annonce la chose :  »Ça fait 10 ans que je prends des notes dans un cahier et aujourd’hui j’arrête tout et je me lance dans le one-man-show. » À la base, j’étais très surpris mais d’un autre côté non parce que c’est quelqu’un qui m’a toujours fait marrer, qui m’a toujours montré en fait qu’il avait un côté humoristique. C’est de là que notre amitié s’est construite. Car tous les deux, on est pareils. On adore rigoler, on adore chambrer.»

«Le jour où il m’a mis les larmes aux yeux»

«Lorsqu’il a fait la première partie de Gad Elmaleh (en 2015, aux Arènes de Metz), une grande star, j’étais descendu spécialement pour voir ça. J’avais effectué un aller-retour depuis Tours et il m’avait mis les larmes aux yeux parce que, sur le coup, j’étais fier de ce qu’il avait pu accomplir et surtout fier du chemin qu’il avait parcouru. Tout plaquer pour faire ce qu’il a fait, c’est quelque chose d’exceptionnel. Et aujourd’hui, des années après, il est toujours là et son succès grandit de plus en plus. Il a ses spectacles, ses DVD, ses livres, notamment celui sur les expressions mosellanes. Il découvre aussi désormais les joies de la paternité (NDLR : il est papa d’un petit Adam depuis le 7 février 2019). Bref, Julien, pour moi, c’est quelqu’un qui compte. Il est et restera à jamais gravé dans ma vie parce qu’il fait partie de mon cercle d’amis très très proches. Ils sont trois dans ce cas-là : mes deux amis d’enfance, Wadi Ben Hammane et Hamza Slimani, et lui.»

Ismaël Bouchafra-Hennequin

Santé, de Julien Strelzyk, vendredi 21 février, à 20h30 à l’Altrimenti de Luxembourg (grande salle Rheinsheim). Prévente : 15 euros. Sur place : 18 euros. Moins de 18 ans : 10 euros. http://www.julienverslolympia.fr

Diego Lo Piccolo, directeur de l’Altrimenti : «Julien est une personne de nature sympa, joviale. C’est clair que depuis ses débuts il a fait du chemin et acquis une certaine notoriété, mais celle-ci ne l’a pas grisé. Au contraire, je dirais qu’il n’a pas changé, qu’il a su garder les pieds sur terre et c’est l’une de ses forces. Quand je l’ai rencontré, au-delà du spectacle qu’il m’a présenté (Santé), des titres (notamment celui de meilleur spectacle catégorie Humour du festival Off d’Avignon 2019) et des premières parties de stars qu’il a pu faire (François-Xavier Demaison, Anthony Kavanagh, Jean-Marie Bigard, les Chevaliers du Fiel et Gad Elmaleh…), il y a eu un bon feeling entre nous. Et j’espère qu’on assistera à la même chose, le 21 février : qu’il se passera quelque chose entre lui et le public via ses vannes sur les Luxembourgeois, les frontaliers. Car c’est avant tout ça le one-man !»

Un commentaire

  1. Strelzyk Herzog

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