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L’écrivain, historien et académicien Max Gallo est décédé


Max Gallo dans son habit d' "immortel". (photo AFP)

L’historien et académicien Max Gallo, auteur à succès de plus d’une centaine de romans, dont « La baie des Anges », et d’ouvrages historiques, parmi lesquels sa saga consacrée au général de Gaulle, est mort mardi à 85 ans, a-t-on appris mercredi auprès de son éditeur XO.

Les obsèques de Max Gallo, décédé dans sa résidence secondaire dans le Sud de la France, seront célébrées vendredi à 10h30, en l’église Saint-Étienne-du-Mont à Paris. Membre de l’Académie française depuis 2007, Max Gallo souffrait de la maladie de Parkinson depuis plusieurs années. Il avait annoncé lui-même être malade en mai 2015, au moment de la parution de son dernier livre « Dieu le veut ». « Nous avons toujours la liberté d’en finir avec nous-mêmes », déclarait-il alors.

Au printemps dernier, sa femme Marielle Gallet avait publié un livre Bella Ciao, dans lequel elle racontait leur combat quotidien, souhaitant « se pencher sur notre comportement et notre psychologie face à la maladie ».

Fils d’immigrés italiens, né le 7 janvier 1932 à Nice, il décroche d’abord un CAP de mécanicien-ajusteur avant d’obtenir l’agrégation d’histoire à 28 ans. Après ses études, il devient maître assistant à la faculté de Nice. Il écrit sur l’Italie de Mussolini, l’Espagne franquiste et publie ses premières biographies. Mais c’est avec La baie des Anges, en 1976, premier volet d’une série romanesque située dans sa ville de cœur, qui conte le destin d’une famille d’immigrés italiens, qu’il touche le grand public.

La mémoire et l’Histoire pour piliers

Extrêmement prolifique, Gallo a publié un à quatre livres par an pendant près de quarante ans. C’est en tant que biographe de personnages historiques que Gallo s’est surtout fait un nom, avec des ouvrages sur Robespierre, Garibaldi, Jules César, Jean Jaurès, Victor Hugo, Louis XIV… A Napoléon Bonaparte, il consacre une saga en quatre tomes qui se vend à près d’un million d’exemplaires (1997). Il fait de même avec le Général de Gaulle, son héros, celui, dit-il, qui l’a « le plus ému » et dont il se sent « le plus proche ». Jusqu’à la taille, 1,93 m.

Orateur talentueux, un brin mégalo, le « grand Gallo » a fait de la mémoire et de l’Histoire les deux piliers de son œuvre. « Max inventa aussi un style nouveau pour raconter la Révolution française, à hauteur d’hommes, comme un feuilleton, pour la faire vivre au plus près de nous », a réagi Bernard Fixot, son éditeur. Des essais et des suites romanesques, comme La machinerie humaine (1992-99), complètent son œuvre. Ses romans, populaires, efficaces, lui assurent un large public et quelques sobriquets, de « Balzac fin de siècle » à « Michelet des hypermarchés ». Ce bourreau de travail se levait tous les matins avant l’aube pour s’adonner à l’écriture.

Homme de presse, il a été éditorialiste à L’Express, avant de diriger la rédaction du Matin de Paris. Passionné de République et de politique, il s’est engagé d’abord à gauche puis à droite. Ancien militant communiste, ce pourfendeur de la « repentance » et de l’affaiblissement de la France se lance dans la bataille électorale et devient député socialiste des Alpes-Maritimes en 1981, dans la foulée de la victoire de François Mitterrand à la présidentielle. Porte-parole du gouvernement en 1983-1984, secrétaire d’État, il siège au Parlement européen de 1984 à 1994. Mais, déçu par Mitterrand, il se tourne ensuite vers Jean-Pierre Chevènement, dont le républicanisme le séduit. A l’approche de l’élection présidentielle de 2007, il se rapproche de Nicolas Sarkozy.

Le Quotidien/AFP

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