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Le Luxembourg compte plus de 350 start-up


On recense plus de 15 incubateurs dans le pays, dont la House of Startups en Ville. (illustration Editpress)

Depuis cinq à six ans, le Luxembourg s’est lancé dans l’aventure «start-up» avec cette idée de devenir une «start-up nation».

Autrement dit, un pays où il est «facile» de créer une entreprise et de la développer, tant d’un point de vue administratif qu’opérationnel, le tout dans un tissu socioéconomique dynamique.

Depuis sa mise en place, cette stratégie interroge. Si elle entre nettement dans la stratégie économique luxembourgeoise visant à développer plusieurs secteurs d’activités à fort potentiel ou à haute valeur ajoutée, comme la logistique, la biotechnologie ou encore l’exploitation des ressources spatiales (le new space), avec pour but final de faire du Grand-Duché un pays moins dépendant de sa place financière, il est encore très difficile de savoir si le concept de «start-up nation» a pris au Luxembourg.

Le Nord délaissé

Les députés Carole Hartmann et André Bauler (DP) ont d’ailleurs demandé, par le biais d’une question parlementaire, au ministre de l’Économie, Étienne Schneider (LSAP), de faire une petit bilan sur l’évolution du nombre de start-up sur le territoire, mais également sur les infrastructures mises en place pour les aider.

Dans sa réponse, Étienne Schneider a souligné que «l’écosystème start-up et les dispositifs de soutien dont profitent les jeunes entreprises innovantes au Luxembourg sont depuis 2013 en plein essor et que le ministère accompagne activement le développement des start-up moyennant différents régimes d’aides».

Plus concrètement, c’est l’agence Luxinnovation qui est le point d’accueil et de support au Luxembourg pour les start-up. D’ailleurs, l’agence estime que le nombre de start-up innovantes de moins de 5 ans présentes sur le territoire est de plus de 350. Le ministre précise dans sa réponse : «L’agence nationale de promotion de l’innovation en a soutenu activement 283 et 64 start-up ont été créées avec son soutien en 2018. Luxinnovation a identifié 101 nouvelles créations de start-up en 2018 contre 68 en 2015».

Il faut également souligner que le pays s’est doté sur les dernières années de plusieurs infrastructures, tant publiques que privées.

Le Technoport, situé à Belval, a été le premier incubateur de start-up en 1998. Actuellement, il existe plus de 15 incubateurs de jeunes pousses dans le pays, dont la House of Start-ups de la Ville de Luxembourg.

Il faut y ajouter la multiplication des structures offrant des espaces de travail partagé comme Silversquare.

Par contre, comme le souligne les députés dans leur question, le nord du pays semble délaissé par la tendance start-up. En effet, la très grande majorité des incubateurs se trouvent à Luxembourg et dans sa région ou encore dans des villes du Sud comme Esch-sur-Alzette/Belval et Dudelange, pour ne citer qu’elles.

Promotion à l’international

Dans sa réponse, le ministre explique qu’en raison de la taille du pays, il n’y a pas de «promotion régionale spécifique» prévue pour attirer les start-up dans une zone plutôt qu’une autre. Il précise également que son ministère est en contact régulier avec les organes visant à promouvoir les régions du Nord comme la Nordstad et le Sicler (Syndicat intercommunal pour la promotion du canton de Clervaux).

Le gouvernement axe plutôt sa communication et sa promotion en dehors du pays lors des visites d’État et des missions économiques. Cela a récemment été le cas lors du passage d’Étienne Schneider en Corée du Sud, mais également via le réseau des Luxembourg and Trade Investment Officies présent notamment en Israël (véritablement LA «start-up nation» au niveau mondial), les États-Unis, le Japon, la Chine, les Émirats arabes unis, Taïwan et la Corée du Sud.

De plus, le Luxembourg, qui tente de positionner le pays comme un hub permettant d’accéder au marché européen, est régulièrement présent lors d’évènements importants dans la sphère start-up. Ce fut le cas en mai dernier à Paris où l’écosystème start-up du Luxembourg était présent au salon Viva Technology au sein du pavillon international mis en place entre Luxinnovation, la Chambre de commerce et Startup Luxembourg.

Mais cet écosystème reste encore fragile et jeune. Le monde des start-up luxembourgeoises est doucement en train de poser ses fondations avec notamment la création, en février dernier, de la Fédération luxembourgeoise des startups (FLSU) sa reconnaissance par la Chambre des métiers.

À noter également que certaines forces vives de cet écosystème milite pour la création d’outils financiers comme des fonds d’investissement soutenus par l’État pour aider au développement des start-up luxembourgeoises ou encore de doter le pays d’un cadre légal spécifique aidant encore une fois la création et le développement de cette fameuse «start-up nation» luxembourgeoise.

Jeremy Zabatta

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