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Le Luxembourg battu par le Cap-Vert (0-2) : brutal retour sur terre


Gerson Rodrigues a été copieusement applaudi par le public cap-verdien à son entrée en jeu. (photo Julien Garroy)

Énorme ratage pour les Roud Léiwen qui ont échoué mardi soir à matérialiser, face à un Cap-Vert solide en amical, leur jolie prestation française.

Il a fallu moins de 72 heures aux Roud Léiwen pour nous prouver qu’on peut perdre un match mais en sortir vainqueur et qu’on peut prendre une énorme gifle sans forcément subir une grosse défaite.

De la France au Cap-Vert, ce groupe a été porté par l’espoir qu’il pouvait enfin mettre en adéquation son niveau et ses résultats voire décider lui-même de ses matches. Il a, de ce côté, pris une petite leçon du Cap-Vert, qui a géré ce match amical comme s’il s’agissait d’une finale de Coupe d’Afrique des nations.

Il a piqué deux fois sur des absences coupables de la défense luxembourgeoise, qui font très mal (un corner où la passivité a été criarde et un contre de 80 mètres avec un seul relais et des défenseurs aux abois), puis s’est gentiment replié derrière sa ligne médiane pour gérer et jouer le contre. Eh oui, lui aussi était venu pour gagner…

Apathie générale

Luc Holtz avait choisi d’aligner son attaque de garçons haut perchés pour jouer la carte débordements-centres, mais ni les latéraux ni les garçons qui devaient se trouver dans la boîte n’ont trouvé en première période la justesse technique requise. Même le moindre ballon en profondeur a semblé être un calvaire à jouer. «On se fait bouffer», râle Roby Langers à la pause, en revenant à son siège. Pour ça, il aurait déjà fallu que les Roud Léiwen prennent la peine d’entrer dans leur match avant la pause. Cette apathie générale a d’ailleurs coûté leur place très tôt aux deux joueurs du flanc gauche (Carslon, Bohnert), étoiles montantes de la fin d’année 2016 qui ont finalement mal digéré et qui, plus encore que le reste de l’équipe, ont souffert dans l’impact physique mis par d’impressionnants Cap-Verdiens.

Il faudra être un sacré optimiste pour se rassurer avec la deuxième période. Holtz y a fait la seule chose qui lui restait à faire : passer à trois derrière pour sauver ce qui pouvait l’être. Forcément, l’opération suicide laisserait des boulevards ponctuels aux attaquants adverses mais au point où le Luxembourg en était arrivé…

En contrepartie, les Roud Léiwen sont passés, offensivement, du néant à quelque chose qui ressemblait vaguement aux prévisions de la veille. Un Da Mota percutant, un Bensi virevoltant, un Gerson Rodrigues imprévisible (jusque dans les mauvais choix) et chaleureusement applaudi par le public cap-verdien à son entrée en jeu, cela ne pouvait pas fondamentalement donner quelque chose de mal.

«Let’s make it happen», bof…

Mais le souci, c’est que cela aurait dû donner quelque chose de tangible, qui reste. Or le bilan est le même que depuis des mois : après le festival offensif de Sofia contre la Bulgarie, il ne s’est plus rien passé d’autre que de l’artistique mais jamais de pragmatique.

Depuis ce 4-3 qu’on pensait fondateur, le petit Luxembourg a fait ce qu’on ne le pensait pas capable de faire : inscrire un but aux Pays-Bas et à la France. Mais deux fois sur penalty. Tandis que le but égalisateur à Borisov, contre le Belarus, est tombé sur coup franc. Bref, depuis septembre, aucun but dans le jeu alors que les occasions ont été multiples. C’est moche de le faire remarquer, c’est être sérieusement pisse-vinaigre, mais c’est un fait. Le réalisme et cette équipe, pour le moment, ça fait deux. Et nourrir des ambitions dans ces conditions, c’est comme tenter de gravir l’Everest en espadrilles.

Outre le fait que cela doit devenir lassant (Joachim a touché la barre, Deville et Malget ont rasé les montants), le Luxembourg s’est permis de rater un penalty. Par l’homme sur lequel la faute avait été commise. Il n’y a aucune règle écrite sur le sujet, mais il paraît qu’il vaut mieux éviter d’essayer de se faire justice soi-même dans ce délicat exercice du penalty. Le choix, visiblement, n’a pas été le bon. Il y en a eu beaucoup. Et les hommes de Luc Holtz ont déjà un peu trahi le logo qui vient d’apparaître sur leur maillot, celui du nation branding. «Let’s make it happen», dit le slogan. Nous, mardi soir, on était venu pour une victoire. Et on repart avec quoi ?

Julien Mollereau

Un commentaire

  1. C’est un peu la honte de perdre ce match à la maison, contre la Cap Vert!! La défense était inexistante; les adversaires sont passés devant le but de Schon comme rien. D’accord Calrson et Bonhert sont encore très jeunes, mais alors Holtz ne devrait pas les faire jouer ensemble dès le début. En outre, Deville et Turpel qui ne marquent pas le moindre but en sélection… il faut se poser des questions! Sur ce match, il n’y a aucune excuse plausible, et j’èspere que Holtz va en tirer des consequences face à ceux qui n’ont pas mouillé le maillot!!

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