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Agitation nocturne à Fameck pour dénoncer « une injustice »


Selon les enquêteurs, ces dégradations ont été commises en représailles contre les forces de l'ordre. (photo RL/DR)

À Fameck, la nuit de dimanche à lundi a été mouvementée. Entre 21h30 et 3h45, ils ont été appelés une dizaine de fois pour des incendies.

Les faits se sont déroulés rues Mermoz, Petite-Fin, Jeanne-d’Arc, Belfort, De-Wendel. Le bilan est lourd puisque ce sont quatre véhicules et douze conteneurs qui ont été détruits par les flammes. Les incendiaires ont utilisé de l’essence.

Lundi matin, les services techniques de la commune se sont empressés de tout retirer, transportant les conteneurs hors d’usage à la déchetterie communautaire. Quant aux propriétaires des autos brûlées, ils ont été invités à déposer plaintes et à se rapprocher de leur assurance.

De tels agissements ne s’étaient plus produits depuis des mois dans la localité. Mais pour les forces de l’ordre ça ne fait aucun doute : il s’agit de représailles. En effet, dimanche, un homme de 26 ans a eu un accident rue Mermoz. Sur sa moto de cross, il avait refusé d’obtempérer lors d’un contrôle des forces de l’ordre. Les gendarmes de la brigade de Fameck l’avaient alors perdu de vue. En recroisant, par hasard, la patrouille, quelques minutes plus tard, il avait tenté de fuir en montant sur le trottoir. L’homme, domicilié près de Thionville, a alors perdu le contrôle de son deux roues et a lourdement chuté. Transporté à l’hôpital Bel-Air à Thionville, il souffre de multiples fractures mais son pronostic vital n’est pas engagé.

Actes de vengeance

Très vite, des bruits ont circulé en ville et sur les réseaux sociaux, accusant les gendarmes d’avoir causé l’accident. Il leur est reproché d’avoir provoqué le choc, à la suite « d’une course-poursuite à plus de 90 km/h », ce que dément catégoriquement le commandant Hugo Dorlin. Mais ce que certains ignorent sans doute c’est que le motard en question était connu des services de l’ordre, il avait déjà été condamné et était recherché.

Dans le cadre de l’enquête, confiée à la brigade de recherche de Thionville, plusieurs témoins, neutres, qui ne connaissent ni les gendarmes ni le jeune homme, ont été entendus et ne confirment pas la version qui a mis le feu aux poudres dans la soirée à Fameck. « La voiture de gendarmerie n’a pas percuté la moto, assure-t-on de source judiciaire en vue d’apaiser les tensions. Les gendarmes l’ont poursuivi et lui ont demandé de s’arrêter, rien de plus. C’est en réalisant une manœuvre sur un trottoir qu’il est tombé ».

Pour les enquêteurs, ça ne fait aucun doute, les incendies survenus au cours de la nuit sont directement liés à l’interpellation de dimanche. Il s’agirait d’actes de vengeance.

Les auteurs des dégradations sont toujours recherchés.

Sabrina Frohnhofer (Le Républicain Lorrain)

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