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La Provençale : bientôt un Rungis mosellan ?


Le président du Département Patrick Weiten, aux côtés de Jean-Marc Brème, président de la FDSEA 57, a fait les yeux doux à Georges Eichen (au centre) gérant associé de La Provençale. (photo Armand Flohr / RL)

Patrick Weiten, président du conseil départemental de la Moselle, a rencontré mardi à Leudelange les dirigeants de la société La Provençale dans la perspective de créer un Rungis mosellan.

«On est devant un mur, c’est pour cela que votre logistique nous intéresse. » Patrick Weiten, président du conseil départemental de la Moselle, en visite mardi à La Provençale à Leudelange, au Luxembourg, a mis cartes sur table.

« Vous voyez notre logistique mais vous ne voyez pas notre connaissance du marché. Une collectivité a, par exemple, des besoins très spécifiques. Il faut être capable d’anticiper, de calibrer la viande conformément à la demande et de la livrer dans les temps. Nous ne sommes pas que des transporteurs », tance Georges Eichen, l’un des dirigeants de La Provençale et gestionnaire des Halles du Luxembourg, qui emploie plus de 1 000 salariés et dont le chiffre d’affaires est réalisé à 95 % via les livraisons auprès des collectivités et des restaurateurs de la grande région.

Le prix du terroir

Le Département de la Moselle, fortement impliqué en faveur de l’agriculture, de l’approvisionnement en local et du développement des circuits de proximité, accompagné dans sa démarche par la FDSEA 57 ambitionne de créer un Rungis mosellan, sans pour autant avancer de calendrier.

L’idée serait d’y vendre des produits issus de l’agriculture locale et d’être en capacité de fournir les cantines scolaires des collèges et autres maisons de retraite gérés par le CD 57, quitte à augmenter sensiblement le prix du repas aujourd’hui facturé 7,56 euros au Département. « Le terroir a un prix, payons-le ! », lance Patrick Weiten. Et d’assurer : « Je suis prêt à mettre quelques euros de plus. » Un geste qui ne sera pas sans conséquence pour les Mosellans puisque, comme l’a soufflé l’élu, « c’est le contribuable qui va payer la différence ».

La Provençale, dont les camions passent chaque jour la frontière pour effectuer des livraisons jusqu’à Nancy, serait donc le partenaire idéal, le maillon manquant de la chaîne, à condition de n’approvisionner le futur Rungis mosellan qu’en produits locaux. Ce sur quoi, aujourd’hui, la société luxembourgeoise ne peut s’engager fermement.

Patrick Weiten a néanmoins réitéré ses appels du pied à Georges Eichen et à son associé, Jo Studer, tout en les sensibilisant à l’urgence de soutenir la production locale : « Il manque un élément entre les agriculteurs et nous, c’est vous ! Et là, vous entrez dans le jeu comme un acteur responsable. »

Catherine Roeder (Le Républicain lorrain)

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