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Metz : de quoi sont morts les cygnes du lac Symphonie ?


Lundi, il n’y avait plus qu’un cygne parmi les canards sur le lac Symphonie du Technopôle. (Photo : RL)

Quatre palmipèdes sont décédés, dimanche, au niveau de l’étendue d’eau du Technopôle, à Metz. Les autopsies sont en cours. Les suspicions vont bon train. Mais l’Office national de la faune sauvage tempère et rassure.

Ce dimanche, un premier cygne adulte du lac Symphonie, au Technopôle à Metz, a été conduit moribond dans un centre de soins où il est décédé en fin de journée. Dans la foulée, vers 15 h 30, après l’arrivée des pompiers et des services compétents, trois autres volatiles étaient retrouvés sans vie, autour du lac. Quelle est la cause de cette mortalité ? Empoisonnement ? Maladie ? Évidemment, les supputations et les suspicions peuvent aller bon train.

Comme le prévoit la procédure, les services de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) et la Ligue de protection des oiseaux (LPO) ont pris en charge les dépouilles. Elles ont été transférées, pour autopsie, au laboratoire vétérinaire compétent à Malzéville, dans la région nancéienne. Les résultats pourraient « mettre un peu de temps » à arriver. À moins que le virus H5N1, la fameuse grippe aviaire à laquelle tout le monde pense instantanément, ne soit identifié. Car la souche, par opposition à d’autres recherches virologiques ou toxicologiques, est rapidement repérable.

Néanmoins, selon Éric Weiland, on en est très loin. Depuis dimanche, ce dossier des cygnes du lac Symphonie a déjà fait sonner plusieurs fois le téléphone du responsable départemental de l’ONCFS. « Je ne sais pas pourquoi cet épisode génère tant d’émoi. Pour nous, c’est un non-événement. Des oiseaux décédés, nous en découvrons régulièrement. Il y a quinze jours déjà, nous en avons trouvé un au plan d’eau. » Cette fois, il s’agissait d’une cause traumatique. Le palmipède avait été percuté par un camion.

Même les cas de pluri-mortalité sont relativement fréquents. Il y a une dizaine de jours, ce sont cinq volatiles qui ont été retrouvés sur la presqu’île de Tarquimpol, dans le Saulnois. Les analyses sont toujours en cours. Donc pas d’inquiétude. « La mortalité est régulière, tout au long de l’année, pour des causes multiples. Avec la grippe aviaire, on fait peur aux gens. Hormis le problème de vide sanitaire pour les éleveurs, cela n’a pas d’impact car le virus n’est pas contagieux pour l’homme », tempère le spécialiste.

Autre cause possible ? Une pollution. Les services d’hygiène de la Ville de Metz ont également été informés. Des analyses de l’eau du lac Symphonie seront ordonnées, le cas échéant, en fonction des résultats des autopsies et des préconisations.

Pour Marie-Pierre Comte, de la Ligue de protection des oiseaux (LPO) de Moselle, il ne faut pas non plus mettre la charrue avant les bœufs. « Actuellement, la Moselle et les cours d’eau sont très bas. Il y a donc une concentration importante de choses qui ne sont pas à leur place et qui peuvent véhiculer différentes maladies. Des cygnes morts, il y en a déjà eu, notamment à l’étang d’Ay. Et il y en a tous les ans quand les nappes sont basses. »

L. L. (Le Républicain Lorrain)

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