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Autriche : perquisition au domicile de l’ancien vice-chancelier


Vice-chancelier pendant 18 mois et leader du FPÖ pendant 14 ans, Heinz-Christian Strache a démissionné à la suite de la publication d'une vidéo tournée à Ibiza, où il se montrait prêt à offrir à un oligarque russe des marchés publics autrichiens en échange d'un soutien financier. (archives AFP)

Les autorités autrichiennes ont procédé à une perquisition chez l’ancien vice-chancelier d’extrême droite Heinz-Christian Strache dans le cadre d’une enquête pour corruption, ont annoncé mardi les médias autrichiens. Un nouveau casse-tête potentiel pour l’ex-chancelier Sebastian Kurz en campagne.

La maison de Heinz-Christian Strache a été perquisitionnée lundi dans le cadre d’une enquête portant sur la nomination d’un responsable du Parti de la liberté d’Autriche (FPÖ – extrême droite) à un poste de direction du groupe Casinos Austria (Casag), ont avancé plusieurs médias.

Les autorités tentent de déterminer si cette nomination a été décidée en échange de la promesse d’obtenir des licences de jeu, a expliqué un porte-parole du ministère public. Il a précisé que plusieurs perquisitions avaient été menées. Le quotidien Der Standard a annoncé que le Parti populaire autrichien (ÖVP – droite) du chancelier conservateur Sebastian Kurz, ancien allié du FPÖ, avait approuvé la nomination du cadre d’extrême droite au sein de Casag. Sebastian Kurz et Heinz-Christian Strache n’ont pas commenté ces informations.

« Brader l’Autriche, la routine »

Vice-chancelier pendant 18 mois et leader du FPÖ pendant 14 ans, Heinz-Christian Strache avait démissionné de ses fonctions en mai, à la suite de la publication par des médias allemands d’une vidéo tournée à Ibiza où il se montrait prêt à offrir à un oligarque russe des marchés publics autrichiens en échange d’un soutien financier. Une enquête judiciaire a été ouverte dans le cadre de cette affaire, qui a rapidement été baptisée « Ibizagate ». Ce scandale avait également fait exploser la coalition gouvernementale formée entre le FPÖ et l’ÖVP et dirigée par le chancelier Sebastian Kurz, forçant ce dernier à annoncer la convocation d’élections législatives anticipées, qui auront lieu le 29 septembre.

Si la perquisition de lundi n’est pas liée à ce scandale, elle pourrait ternir l’image de Sebastian Kurz et de sa formation, présentés comme favoris des prochaines élections dans des sondages publiés fin-juillet. L’ÖVP est attendu comme le grand gagnant des législatives, mais devrait de nouveau avoir besoin de former une coalition pour obtenir une majorité absolue au Parlement. Thomas Drozda, l’un des responsables parti social-démocrate (SPÖ), a appelé les Autrichiens à ne pas voter pour l’ÖVP ou le FPÖ, estimant que l’Ibizagate montrait que « brader l’Autriche faisait apparemment partie de la routine quotidienne » des deux partis.

LQ/AFP

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