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Du paradis fiscal au tribunal : début du procès de France Offshore


Quatorze personnes et deux sociétés comparaissent dans cette affaire. (illustration AFP)

Lundi s’est ouvert le procès du financier Nadav Bensoussan et de France Offshore, vaste système de fraude et de blanchiment au bénéfice de petits commerçants mais aussi, selon les enquêteurs, d’escrocs aguerris.

Le procès a commencé par l’appel des prévenus et la lecture des divers délits qui leur sont reprochés. Nadav Bensoussan, 38 ans, doit répondre jusqu’au 30 mars, à raison de trois audiences par semaine, d’une kyrielle de charges lourdes : fraude fiscale, faux et usage de faux, participation à une association de malfaiteurs, blanchiment, escroquerie en bande organisée… Il risque jusqu’à dix ans d’emprisonnement.

Avec lui comparaissent deux avocats, un banquier, des commerciaux, quelques clients. Soit quatorze personnes et deux sociétés, dont une banque lettone. Le parquet national financier a fait savoir que l’un des prévenus, qui aurait joué un rôle essentiel dans le système France Offshore, venait d’être arrêté en Argentine. Tous les autres étaient présents pour le début du procès.

Au moins 760 millions d’euros blanchis

Dans le viseur du fisc dès 2008, Nadav Bensoussan, loin de faire profil bas, développe à cette époque un système de défiscalisation passant en particulier par la Lettonie, à l’époque peu regardante en matière de résidence fiscale, et plus accessible que la Suisse par exemple. Dans les médias, il promet le « paradis fiscal pour tous », ou en tout cas pour les patrons de PME, les petits commerçants et les professions libérales. Parmi ses clients : un ostéopathe-diététicien, une entreprise d’import-export avec la Chine, un coiffeur, de petites sociétés informatiques… Mais la justice lui reproche aussi d’avoir vendu ses services à une « clientèle sulfureuse et confidentielle de délinquants financiers », liés à plusieurs escroqueries, par exemple à la taxe carbone, à la TVA, ou sur le marché des devises.

Face au manque de coopération de certains pays, et à la disparition de documents stockés sur des serveurs canadiens, les enquêteurs n’ont pu évaluer précisément les montants en jeu. Les juges d’instruction évoquent toutefois une somme d’argent blanchi de quelque 760 millions d’euros minimum, soit un préjudice d’environ 300 millions d’euros pour le fisc.

Le Quotidien/AFP

3 plusieurs commentaires

  1. fidusuisse offshore et sa fausse banque virtuelle Breder suasso qui encaisse les fonds des clients de fidusuisse et ne les restitue jamais. Une instruction est en cours en France pendant ce temps là le patron nadav bensoussan court toujours. ça se passe comme ca chez la justice francaise

  2. et sa banque qui arnaque tous le monde
    bredersuassoscam.com
    ce Nadav bensoussan a berné tous le monde et en plus il recidive avec une fausse banque la breder suasso dont le seul but est de collecter des fonds qu’ il ne rend jamais. voir les plaintes déjà déposées en France a à son égard.

  3. un proces fantoche puisque il n’a jamais cessé son activité il y a meme eu un reportage sur sa société fidusuisse offshore dans l excellente emmission cash investigation, une blague ce procès

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