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Glyphosate : l’UE dit oui, la France dit non


(Photo : AFP)

La présidente de la FNSEA Christiane Lambert a estimé qu’il était « hors de question » que la France prenne une position unilatérale, différente du résultat du vote européen prévu en octobre sur la reconduction du désherbant controversé glyphosate.

« Il est hors de question que si l’Europe dit oui, la France dise non ! Pas de distorsion, a dit Emmanuel Macron, nous saurons lui rappeler », a déclaré Christiane Lambert à la sortie d’un entretien avec le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot, après les déclarations du porte-parole du gouvernement Christophe Castaner sur une possible interdiction du glyphosate en France « d’ici la fin du quinquennat ».

« Interdiction sèche, non, trajectoire de réduction et trajectoire de solutions, si les solutions sont économiquement et techniquement aussi bonnes, nous l’envisagerons », a ensuite résumé Christiane Lambert.

Elle a salué la communication de Matignon, qui selon elle « décrispe un peu une position ultra-fermée qui était de dire +interdiction+. Aujourd’hui, il est dit +interdiction, s’il y a des solutions et accompagnement. » Elle s’est en revanche montrée perplexe sur la suite des événements: « Il faut que d’ici la fin de l’année, on acte comment ça va se passer. La France votera non pour dix ans ». (Pour la suite), ça été très flou, nous n’avons pas la réponse sur le calendrier (…), moi je ne me réjouis pas pour l’instant, j’attends de voir la suite des événements ».

Quand ça gronde dans les campagnes, tout le monde s’en fout, ça, ce n’est pas normal

La patronne du syndicat majoritaire des agriculteurs s’est réjouie de l’action de ses troupes, ces derniers jours, qui ont, selon elle, fait bouger les lignes.

« Indéniablement, les actions que nous avons lancées depuis une quinzaine de jours et l’action choc qui a été conduite sur les Champs Elysées, que je soutiens (…) montrent que que quand on vient porter aux portes du pouvoir nos revendications, enfin ils nous entendent. Quand ça gronde dans les campagnes, tout le monde s’en fout, ça, ce n’est pas normal ».

« Il faut aussi que nos gouvernants écoutent la gronde qui est sur le terrain, l’incompréhension. Les agriculteurs sont prêts à toutes les transformations, mais ils (le gouvernement) n’avanceront pas en nous marchant dessus, ils n’avanceront pas en nous méprisant et en nous sous-considérant, ce matin nous l’avons dit de façon aussi crue à Nicolas Hulot », a ajouté Christiane Lambert.

Le ministre de la Transition écologique a été invité, ainsi que son homologue de l’Agriculture Stéphane Travert, par Christiane Lambert, à venir visiter d’ici fin octobre, début novembre une ferme expérimentale dans le département de la Marne.

Le Quotidien / AFP

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