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Un avenir « prometteur » pour la recherche publique


L'audit sera l'une des bases pour le développement d'une stratégie nationale de la recherche, ainsi que pour la révision à mi-terme des conventions pluriannuelles. (illustration Isabella Finzi)

Les trois centres de recherche publics (CRP) du pays ont été audités par le cabinet de conseil indépendant Technopolis Group : ses conclusions s’avèrent largement positives.

Après avoir récemment rencontré une délégation de l’OGBL, afin notamment de faire le point sur les activités et le développement des CRP, durant la période 2014-2017, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Claude Meisch, a commenté mercredi un audit externe commandé par l’État au cabinet de conseil Technopolis Group, qui a dépêché pas moins de 35 experts internationaux pour cette mission.

«Certes, il persiste quelques nuages dans le ciel des centres de recherche publics, mais je constate qu’un soleil brillant domine le secteur. L’avenir s’annonce prometteur pour la recherche publique», a d’emblée métaphorisé Claude Meisch, face aux résultats de cette «première évaluation holistique» des trois CRP depuis leur création. Les principales conclusions et recommandations ressortant de cet audit externe sont les suivantes.

LIST : plus de «synergies entre départements»

Né de la fusion des CRP Gabriel-Lippmann et Henri-Tudor, le Luxembourg Institute of Science and Technology (LIST) a connu quelques turbulences au cours d’une période 2014/2017 que le ministre Meisch a qualifiée de «difficile». Cela étant, cette fusion a été jugée «positive» aussi bien par le ministre de tutelle du LIST que par les auditeurs de la société de conseil Technopolis. Cette dernière souligne d’ailleurs que le LIST dispose d’un «grand potentiel de développement en mettant en place une stratégie thématique et d’internationalisation», mais suggère également que le CRP doit, à l’avenir, «intensifier les synergies et les coopérations entre les départements».

Liser : «Développer une stratégie d’impact»

En ce qui concerne le Luxembourg Institute of Socio-Economic Research (Liser), les auditeurs externes ont relevé «la visibilité internationale» dont jouit l’institution, et mis en avant les banques de données de celui-ci, qu’ils qualifient d’«uniques pour la recherche». Au niveau des recommandations, les évaluateurs conseillent au Liser de «développer une stratégie d’impact à court et à moyen terme».

LIH : «Se rapprocher davantage des patients»

Pour ce qui relève de l’audit du Luxembourg Institute of Health (LIH), le Technopolis Group note qu’il peut s’enorgueillir d’une «très bonne performance scientifique» et d’une «grande visibilité internationale» pour son Integrated BioBank of Luxembourg (IBBL) qui est un institut autonome à but non lucratif, dédié au soutien de la recherche biomédicale au bénéfice des patients. Les auditeurs font cependant état d’un bémol, à savoir que le LIH ne mettrait plus «l’accent sur les aspects translationnels des activités de recherche au profit des patients». En ce sens, la société de conseil recommande aux décideurs du LIH de «remettre» l’accent sur cet aspect.

Claude Meisch a fait savoir que cet audit serait l’une des bases pour le développement d’une stratégie nationale de la recherche, ainsi que pour la révision à mi-terme des conventions pluriannuelles avec les CRP pour la fin de l’année. «D’autres recommandations à moyen et à plus long terme pourront être prises en considération lors de l’établissement des prochaines conventions pluriannuelles 2022-2025 entre les CRP et le gouvernement», a-t-il encore indiqué.

Claude Damiani

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