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[BGL Ligue] Comment Grandjean voit l’avenir de la Jeunesse Esch


«Il faut surtout que le club se structure mieux au niveau de son staff», estime Sébastien Grandjean à propos de la Jeunesse Esch. (photo Gerry Schmit)

Sébastien Grandjean, coach en intérim de la Jeunesse, va (peut-être) repartir dans l’ombre dès dimanche soir, mais ça ne l’empêche pas d’avoir ses vues sur l’avenir.

La Jeunesse ne peut plus terminer plus bas que la 4e place. Mission accomplie?

Sébastien Grandjean : Non, car si on finit 4e, alors nous serons encore dépendants du bon vouloir du F91 (NDLR : en finale de la Coupe contre Etzella). Alors si on peut l’éviter… Il nous suffirait d’un match nul pour qu’on puisse se dire que c’est bon et en même temps, ce serait logique puisque je crois que la Jeunesse est l’équipe qui est restée le plus longtemps en tête de ce championnat.

Plus simple, ou plus dur que prévu?

Je m’attendais à plus de difficultés. Quand on reprend un groupe, on ne sait jamais à quoi s’attendre. Où les joueurs en sont-ils physiquement, tactiquement, techniquement? Or là, c’était facile : les joueurs s’autogèrent. Tout va dans le bon sens. Ils sont ambitieux, ils aiment travailler, c’est bien simple : j’ai très rarement eu un groupe avec une telle mentalité.

Ça ne vous donne toujours pas envie de continuer?

Je parle après le match contre le Fola.

Bon alors posons la question différemment : qu’est-ce qui vous empêcherait de continuer?

Beaucoup de choses. Il y en a aussi beaucoup qui me pousseraient à poursuivre d’ailleurs, mais disons que cela n’a rien à voir avec le club. Ce sont des considérations personnelles.

Quelle a été votre meilleure surprise parmi les éléments que vous avez drivé ces dernières semaines?

Il y en avait beaucoup que je ne connaissais pas. Mais il y en a certains qui avaient finalement peu joué comme Klica, Natami ou Duriatti et j’ai découvert chez les trois une très grande qualité et surtout de l’envie d’apprendre. Quand ils ont vu qu’on leur faisait confiance et que ce n’était pas que des mots, il était important de ne pas tout leur donner tout de suite. Il fallait qu’ils comprennent mes exigences, ce que je voulais d’eux. Parce qu’avec des garçons comme ça, il faut se montrer hyper-exigeant. Par exemple, Natami, je l’ai placé en équipe B, au début. Je me suis déplacé pour aller le voir dans ce contexte et sa mentalité ne m’a pas du tout plu. Je lui en ai fait la remarque à l’entraînement : « Je viens te voir et c’est ça que tu me montres? Tu as ce comportement? » Je crois qu’il a compris et après, il nous met un doublé contre Hamm…

À l’heure actuelle, un Adrien Portier, en pleine renégociation, n’est pas encore sûr de rester. Vous, si vous êtes à la place de vos dirigeants, vous le prolongez à tout prix?

Mais sans le moindre doute! Et pour plein de raisons. Adrien, il amène de la gaieté, de l’amitié et de l’exigence dans un groupe. Son comportement, ses valeurs, j’adhère! Il sait faire la fête mais aussi la part des choses : quand on bosse, on bosse. Il faut prolonger Portier!

C’est le conseil que vous donneriez à Pascal Molinari, qui va se charger de la direction sportive la saison prochaine?

Quand on arrive dans un club, il faut apprendre à le connaître avant de chercher à le modifier. Surtout quand on veut le faire en profondeur. Il doit passer par un apprentissage de la vie du club et faire son recrutement en concertation totale avec le coach qui sera en place. Cela ne doit surtout pas être un cavalier seul. Pas dans un club comme la Jeunesse.

Ces dernières saisons, les résultats des clubs luxembourgeois en compétitions européennes sont globalement excellents. La Jeunesse a-t-elle l’envergure qu’il faut pour perpétuer ce qui est en train de devenir une tradition?

Il faut surtout que le club se structure mieux au niveau de son staff. Il faut un coach des gardiens en permanence, il faut un préparateur physique. Là, nous, on est deux. Trois parfois. Ça pose problème. Il faut aussi se renforcer dans l’encadrement en deuxième équipe pour que cela tienne la route. Dans l’équipe oui, il faudra se renforcer, surtout que devant, dans la ligne d’attaque, vu le nombre de joueurs prêtés, il y a pas mal de questions qui se posent.

Un Natami doit-il rester à la Frontière?

Il a trouvé son équilibre ici. Selon moi, son avenir serait mieux ici qu’ailleurs (NDLR : il est prêté par le F91)…

Recueilli par J. M.

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