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Coupe de Luxembourg : une finale F91-Etzella


Dave Turpel (à d.) peut laisser éclater sa joie. Son doublé en seconde mi-temps mercredi soir face au Progrès a ouvert les portes de la finale au F91. (photo Luis Mangorrinha/Le Quotidien)

Pour le F91, le chemin vers le doublé s’est dégagé en 96 heures et deux confrontations avec le Progrès (0-2 puis 3-1 mercredi soir)… qui a lui perdu énormément d’illusions malgré sa qualité de jeu.

On a vu chez Dudelange ce qui désormais semble le caractériser en cette fin de saison. Un fond de jeu construit sur le très long terme et qui survit aux absences majeures (Stolz blessé, Sinani sur le banc…) ainsi qu’une rigueur sur les phases arrêtées offensives qui pointe justement des carences du soir, au Progrès, dans cet exercice. Ses occasions de but de la première période? Deux mouvements de grande envergure et trois ballons arrêtés. Les hommes de Toppmöller nous ont régalés sur une balle en profondeur de Stelvio pour Couturier, dont le petit ballon piqué est intercepté par Ferino derrière Schinker (27e). Puis sur un relais d’Ibrahimovic pour Turpel, dont la tentative du gauche, contrée, rase la lucarne (31e). Mais c’est sur phases standards qu’il embêtera le plus Niederkorn. Trois Dudelangeois touchent d’abord le corner de Kruska aux six mètres sans pouvoir le pousser au fond (2e). Et si Malget seul au six mètres, ne parvient pas à ajuster sa tête (12e), il la décroise parfaitement cinq minutes plus tard sur corner (1-0, 17e).

Trois poteaux quand même pour le Progrès

Ce n’est pas d’une logique implacable. Le Progrès a reconstruit son jeu et reste l’un des seuls à pouvoir se sortir du pressing dudelangeois à la perte de balle. Il lui arrive même, malgré un évident souci à se dépatouiller des joueurs offensifs placés dans les intervalles, de profiter des pertes de balle dudelangeoises à la construction. Son souci pour en profiter? «Kara» n’y est toujours pas. Les semaines passent et son héros de la saison précédente continue de s’enfoncer. Dans l’approximation sur un mauvais contrôle qui l’empêche de se présenter seul devant Joubert (9e). Dans l’individualisme sur un contre à deux contre un qui le voit oublier Thill à ses côtés et tirer au-dessus (26e) et un long dégagement de Schinker sur lequel il rate son plat du pied plutôt que de servir Françoise (53e).

Et Turpel décida de se réveiller

Le Progrès, qui n’a marqué qu’une fois sur ses quatre dernières confrontations avec des équipes de DN, a donc perdu son buteur corps et bien. Sa réussite aussi. Thill, sur coup franc excentré à l’entrée de la surface, fracasse l’équerre (36e), Françoise en pivot, tombe sur un Joubert vigilant et qui a de très longs bras (39e), De Almeida explose le dessous de la transversale sur une perte de balle de Pokar (60e), puis l’extérieur du poteau (84e). Avant de réduire le score d’un petit ballon enveloppé (3-1, 89e), pour un peu plus de justice sportive dans ce duel plus équilibré qu’il n’y paraît à la lecture des scores.

Dudelange, bien plus souvent dans les cordes que samedi dernier, tangue. Et ses rêves de doublé ne vont reprendre vraiment corps qu’au moment où Turpel sortira lui de son long sommeil. Un tir croisé qui file sous le pied de Gobron pour aller battre Schinker (2-0, 71e), un face-à-face gagné avec Schinker sur un ballon distillé par Sinani (3-0, 78e). Trois buts sur ses trois premiers tirs cadrés. On sait pourquoi c’est le F91 qui va jouer la finale de la Coupe et vraisemblablement remporter le titre…

Julien Mollereau

Etzella s’impose sur le terrain de Mertert/Waserbillig (0-3)

Quinze ans après, Etzella sera de retour dans quelques semaines au stade Josy-Barthel pour y disputer la finale de la Coupe. Une finale que les Ettelbruckois avaient perdue à l’époque face à des Dudelangeois qu’ils retrouveront donc cette saison.

Pour en arriver là, les pensionnaires de BGL Ligue ont donc éliminé mercredi soir le dernier représentant de Promotion d’honneur, une courageuse formation de Mertert-Wasserbillig qui faisait la première apparition de son histoire en demi-finale de la Coupe.

Une qualification qui s’est dessinée dans une première période où les hommes de Claude Ottelé ont montré beaucoup de réalisme. Avec en tête de gondole à ce niveau-là, Julian Bidon. Le joueur allemand de 28 ans, natif de Trèves, jouait donc mercredi pas très loin de chez lui.

L’ancien élément de l’Eintracht Trèves, Neunkirchen ou Salmrohr a signé un vrai chef-d’œuvre peu avant la 20e : une frappe enroulée des 25 mètres qui est allée retirer la toile d’araignée qui reposait dans l’angle du but d’un Vogel qui n’avait pas été inquiété jusque-là.

Aussi surprenant que magnifique! Et si ce Bidon n’a secoué les filets qu’à une seule reprise jusqu’à présent en championnat, il a bien signé un doublé mercredi. C’est, en effet, encore lui qui était, peu après la demi-heure, à la réception au deuxième poteau d’un centre ras de terre de Schlesser.

Alors qu’on les voyait s’écrouler, les pensionnaires de PH entamèrent la seconde période tambour battant. Et s’ils méritaient de marquer un petit but, c’est bien dans l’autre sens que celui-ci tomba, via Arnold. Mettant fin à tout suspense.

Julien Carette

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