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[Finale de la Coupe de basket] Pitt Koster : « Sur un match tout est possible »


Même si la passation de pouvoir semble être engagée, Pitt Koster y croit. La Coupe, ça se joue sur un seul match. (Photo : archives lq/Luis Mangorrinha)

Il y a un an presque jour pour jour, l’Amicale, portée par un duo Bobby Melcher/Samy Picard au top, décrochait sans coup férir la Coupe, après avoir écrasé Etzella (75-54). Ce samedi, on reprend (presque) les mêmes et on recommence. Pour un remake qui risque d’avoir, cette fois, un scenario bien différent. Du cinq de base de l’an passé, il ne reste plus que Bobby Melcher et Pitt Koster côté Amicale. Mais Pitt Koster sait que l’Amicale a ce qu’il faut pour aller chercher le premier trophée de la saison.

Vous y croyez?
Pitt Koster : Bien sûr! La Coupe, ça se dispute sur un match. Si l’on est dans un bon jour et qu’eux ne sont pas au meilleur de leur forme, on peut les battre. Évidemment, Etzella est favori. Ils sont impressionnants, ils jouent bien, ils gagnent généralement avec une grosse marge, mais on a déjà montré qu’on pouvait rivaliser avec eux.

C’est vrai qu’à Ettelbruck, vous auriez dû gagner?
Oui. On a commis deux erreurs, dont une de ma part. On n’a pas non plus été aidé par certaines décisions
arbitrales. Mais c’est le genre de match qui doit nous rappeler que l’on était là, en position de l’emporter, et que ce sont des bêtises qui font que l’on n’est pas repartis du Deich avec la victoire.

Ce match à Ettelbruck était-il un de vos meilleurs de la saison?
Je ne dirais pas cela. Pour moi, nos meilleures rencontres ont été face au Racing, deux fois, et également
en demi-finale de Coupe, où l’on a vraiment bien joué face au Sparta avec un collectif au top.

Justement, on sait que vous devez composer avec un nouvel Américain, Phil Henry, depuis quelques semaines. Ça ne doit pas être évident de l’intégrer aussi rapidement?
C’est vrai que, d’habitude, on a deux à trois mois pour travailler et intégrer les Américains pendant
l’intersaison. Connaître les systèmes, prendre le rythme, apprendre à se connaître afin de créer une véritable harmonie, tout cela demande du temps! Là, on a eu seulement quelques jours. Ce n’est pas évident mais lors du dernier match, avec Phil (Henry), c’était déjà mieux que le précédent.
Mais on peut faire encore beaucoup mieux sur le plan collectif. Je trouve que l’on s’entraîne mieux depuis
une dizaine de jours.

C’était une surprise de voir Reyes partir aussi vite?
Il a prévenu l’entraîneur quelques jours avant la demi-finale. Il lui a dit qu’il avait trouvé un club au
Mexique et qu’il partirait après le match. Il veut obtenir la nationalité mexicaine pour jouer avec l’équipe nationale.

Selon vous, l’expérience jouera-t-elle un rôle important?
Pas vraiment. On a de l’expérience. Outre Bobby (Melcher) et moi, Jonas Theisen, Jo Hoeser ou
encore Yann Wolff, qui joue beaucoup plus que l’an passé, étaient déjà là l’année dernière.

C’est Etzella qui aura la pression?
C’est sûr! Évidemment, ils méritent un titre, mais comme je l’ai dit, sur un match tout est possible. On
sait qu’Etzella doit prendre la succession de l’Amicale, mais nous, on veut simplement retarder l’échéance.

Quels sont les secteurs où vous devez faire particulièrement attention?
La défense! Le coach nous a dit qu’on était la meilleure défense après les 18 matches de saison régulière, où on ne laissait, en moyenne, que 74 points à nos adversaires. Mais depuis le début de la poule titre,
on concède plus de 90 pts, c’est énorme! On doit absolument retrouver l’esprit, le désir de jouer en
défense. Tout le monde doit être à la même page sur ce plan.

L’Arena de la Coque, qu’est-ce que cela représente pour vous?
Je dirais que, pour les spectateurs, c’est incontestablement le match de l’année. L’ambiance était au top ces
deux dernières années et je pense que ce sera encore le cas samedi. On peut vraiment sentir le suspense pendant toute la soirée. C’est le genre de match pour lequel on s’entraîne presque tous les jours!

C’est vrai que ce sont aussi des conditions de jeu particulières?
Oui. Notamment les rebonds, ils sont vraiment bizarres. La balle rebondit souvent très loin, si bien que
les petits doivent aider les grands dans ce secteur. Les ballons à 50-50, il faut les avoir tous! Si on réussit à bien les négocier et que l’on défend comme on l’a fait en début de saison, on a vraiment une chance.

Le fait d’être, pour une fois, outsider, est-ce quelque chose qui vous pose problème ou, au
contraire, qui vous arrange?
Je dirais que cela nous donne une motivation supplémentaire. Personne ne nous voit gagner cette rencontre et, personnellement, j’aime me retrouver dans cette situation du chasseur plutôt que du chassé. On a certes perdu trois fois en trois matches face à Etzella cette saison, mais les compteurs sont remis à zéro. J’espère que tout le monde veut aller la chercher, cette Coupe!

Entretien avec Romain Haas

L’interview avec Jairo Delgado (Etzella) à lire également dans Le Quotidien de ce week-end.

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