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Litige avec l’Ukraine : la FLF « pense sérieusement à aller jusqu’au bout »


En attendant, les Roud Léiwen doivent préparer le match contre l'Ukraine lundi, après le nul face à la Lituanie vendredi (1-1). (photo Tageblatt)

Le président de la FLF est formel : le litige qui oppose la FLF (ainsi que son homologue portugaise) et l’Ukraine au sujet de la qualification de Junior Moraes, qui avait disputé les deux premiers matches de la campagne de l’Euro, pourrait très vite prendre un tour très politique. Et le Luxembourg est prêt à prendre toute sa part dans ce moment crucial pour le football mondial, rien que ça.

Vous décollez ce samedi pour l’Ukraine et le match de lundi qui opposera les deux sélections à Lviv. Mais le 18 juin, vous vous retrouverez devant la Cour d’appel de l’UEFA au sujet du litige qui vous oppose autour de Junior Moraes. En quoi pensez-vous pouvoir obtenir cette fois-ci gain de cause, après que le premier jugement vous a été défavorable ?

Paul Philipp : Notre motivation, au moment du premier jugement, c’est tout simplement… que c’est le règlement. Il faut vivre de manière continue et surtout être résident – les résidences secondaires ne comptent pas – du pays. Or là, c’est facilement contrôlable, on a les preuves : il ne l’était pas. Il y a des vidéos de ses buts dans un autre club (NDLR : chinois) qui en attestent.

Comment l’Ukraine s’en est-elle donc sortie, en première instance ?

Eux ont joué sur un règlement suisse de la résidence. C’est aberrant. En plus, un règlement civil, pas un règlement sportif. Qui passerait donc au-dessus des règlements de la FIFA. Donc voilà, c’est comme ça : on va chercher le règlement qui nous arrange, d’où qu’il vienne et ça passe ? Alors maintenant, c’est possible quand même que cela soit confirmé en appel. Tout simplement pour ne pas se mettre dans les ennuis. Mais là, les Ukrainiens tournent le règlement en ridicule. Ce règlement a été instauré dans le football pour que jamais personne ne puisse faire, par exemple, comme le Qatar au handball, et s’acheter une équipe. Si la cour d’appel confirme le premier jugement, cela mettra le règlement en faux…

A quoi cette audience risque-t-elle de ressembler ?

Je suis très curieux de le savoir. Mais il n’est pas exclu justement que cette fois, un représentant de la FIFA soit présent.

Votre sentiment est-il que cela commence à devenir très politique ?

Oui et qu’on veut surtout éviter un clash. Parce que là, après quelques congrès, j’ai pu voir que personne n’est au courant. Seulement les fédérations concernées et c’est tout. Parce que pour le moment, on ne parle pas d’un double forfait. Mais si ça arrive, alors là, justement, tout le monde va en parler. Et j’ai l’impression que c’est ce que l’UEFA veut éviter.

Ce serait très dangereux de réfléchir comme cela, non ?

Ah mais nous, on croyait vraiment que cela passerait comme un couteau dans du beurre, en première instance. Les Portugais aussi. Surtout que les preuves sont claires et nettes. Là, si la cour d’appel confirme, la FIFA risque de très mal le prendre parce que ce jugement pourrait faire jurisprudence.

Vous arrêteriez-vous là ?

Il y a encore le TAS (NDLR : tribunal arbitral du sport) qui lui, est neutre. Problème, ça prendra du temps mais c’est une possibilité qu’on n’écarte pas. C’est même une sérieuse réflexion qu’on mène : aller jusqu’au bout des choses dans cette affaire.

Et comme par hasard, Junior Moraes, sélectionné cette semaine, est blessé. Diplomatique ?

Est-ce qu’ils ne sont pas si sûrs de leur coup que ça ? Est-il vraiment blessé ?

L’accueil risque-t-il d’être glacial à Lviv ?

On s’est déjà vu, on s’est embrassés. Non, on va laisser faire les juges et les avocats. Non, ce ne sera pas chaud.

A Lviv, Julien Mollereau

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