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Milan, Betis Séville… une révolution pour le foot luxembourgeois


Dudelange se déplacera dans l'antre milanaise de San Siro en novembre... le foot luxembourgeois franchit un cap, et chacun s'interroge sur l'élan à donner (Photo : AFP).

Vous allez avoir moins de trois semaines pour vous y habituer. Le 20 septembre prochain, le Milan AC poussera la porte du stade Josy-Barthel pour y affronter le F91 Dudelange, donnant le coup d’envoi de trois mois d’intenses émotions.

Les hommes de Dino Toppmöller vont aller défier de sacrés morceaux et se coltiner de chaudes ambiances. L’air de rien, c’est une révolution qui couve et c’est le président… du FC Differdange 03, Fabrizio Bei, grand fan du Milan AC devant l’éternel et donc ravi du tirage, qui s’est emparé du sujet : «Ce qui se passe aujourd’hui est important pour tout le football luxembourgeois. Cet exploit va ouvrir en grand les portes et le champ des possibles, notamment en matière de sponsoring. L’intérêt pour notre football va grandir. Là, les choses vont bouger, je le sens.» Le match retour contre Milan, à San Siro, aura lieu le 29 novembre (voir ici pour le calendrier général).
C’est aussi l’ambition de Romain Schumacher, son homologue dudelangeois, qui, vendredi, avait énormément de questions en tête et pas encore les réponses qui vont avec. Sachez donc que le club dudelangeois songe à mettre en place des packs pour les trois matches sans en être encore certain, qu’il va étudier de très près la possibilité d’acheminer des supporters au fil de ses magnifiques déplacements car il rêverait d’amener plus de 200 personnes à San Siro et, comme cela a déjà été écrit, «de faire arrêter de travailler les joueurs amateurs du groupe pendant trois mois. Compliqué mais envisageable».

Multiplier les écrans géants

Lors de la séance du diffusion du match de qualification, au centre René-Hartmann. Que de monde ! (photo Hubert Gamelon)

Lors de la séance du diffusion du match de qualification, au centre René-Hartmann. Que de monde ! (photo Hubert Gamelon)

Cela en fait, des chantiers, pour la douzaine de bénévoles qui bossent déjà à temps plein depuis le début de la campagne. Pourtant, Romain Schumacher ne se contente pas des noms ronflants, de l’argent sonnant et trébuchant, de la gloriole du moment. Il ne voit pas plus haut, mais plus loin : «On veut faire profiter les autres clubs luxembourgeois de tout ça. Il faut que nous fassions évoluer la qualité de notre travail, de nos structures, pour apprendre à gérer ces évènements.» On croit deviner qu’il estime que désormais, cela risque de se reproduire. On doit signer où?
La commune aussi, s’adapte. Dan Biancalana, qui a indiqué vendredi que la commune poursuivrait ses public viewings durant toute la phase de poules, après l’énorme succès du match contre Cluj, jeudi soir, qui avait réuni plus de 250 personnes au centre Hartmann.
Cela ne fera pas avancer plus vite la rénovation du stade Jos-Nosbaum, toujours prévue pour débuter en 2019, avec des investissements sur deux ou trois années, dans les vestiaires et les gradins. «Mais bon, il y a un nouveau stade national qui sera bientôt fini, non? Il n’a pas été construit pour rien…»

Julien Mollereau

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