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Soirée nucléaire sur Arte : deux coproductions luxembourgeoises au programme


Le premier documentaire de la soirée, coproduit par le Luxembourg, s'intéresse au thorium, ce combustible alternatif qui pourrait sauver l'industrie nucléaire. (Capture vidéo)

Deux coproductions luxembourgeoises sont à l’honneur de la grille des programmes d’Arte, ce mardi, dans le cadre d’une soirée thématique sur le nucléaire.

Un premier documentaire, diffusé à 20h55 et intitulé Thorium, la face gâchée du nucléaire, s’intéresse à ce combustible alternatif au plutonium, découvert au XIXe siècle par un chimiste suédois, qui pourrait représenter l’avenir de l’industrie nucléaire et sauver la filière.

Le film de Myriam Tonelotto (coproduit au Luxembourg par Juliette Films en collaboration avec PTD) débute par un saut dans le temps en 2085, où l’utopie d’une énergie issue de réacteurs à sels fondus de thorium -selon les travaux développés par le physicien américain Alvin Weinberg après avoir participé à la fabrication de la bombe atomique- est devenue réalité. Cette promesse d’un nucléaire « propre » sans danger ni déchets a toutefois été « sabotée par les lobbies de l’énergie et de la défense », arguent les partisans du thorium.

Suivront un entretien avec Philippe Lamberts, député européen membre du parti belge Écolo, ainsi que l’édifiant Océans poubelles : un document qui raconte comment le fait d’immerger des fûts de matières irradiées en pleine mer à 4 500 mètres de profondeur fut considéré, pendant des décennies, comme une forme de stockage scientifiquement justifiée. Actuellement, ce sont ainsi plus de 100 000 tonnes de déchets radioactifs oubliés qui reposent près des côtes d’Europe.

La soirée thématique se conclura avec une seconde production luxembourgeoise, à partir de 23h40 : La Supplication (Voices from Tchernobyl), de Pol Cruchten, primée au dernier Festival international du film d’environnement à Paris et choisie pour représenter le Luxembourg aux prochains Oscars dans la catégorie « Meilleur film étranger ».

Le réalisateur de 53 ans propose un voyage initiatique à Tchernobyl pour sonder la vie dans cette ville d’Ukraine, avant et après la catastrophe nucléaire survenue en 1986, à la rencontre de rescapés ou d’enfants nés avec un handicap. Au travers de ce long métrage adapté du roman de Svetlana Alexievitch -Prix Nobel de littérature 2015-, Pol Cruchten donne ainsi la parole à des scientifiques, enseignants, journalistes, couples et jeunes. De ces portraits, le natif de Pétange réussit à dégager une forme de poésie dans l’insoutenable.

Le Quotidien/A.P

Ces films et documentaires seront diffusés en replay pendant une semaine, sur le site Arte+7.

 

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