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Centrales nucléaires : Royal veut prolonger de 10 ans leur durée de vie


Selon les déclarations de la ministre française, la durée de vie des centrales nucléaires françaises passerait de 40 à 50 ans. (photo AFP)

La ministre française de l’Ecologie et de l’Energie, Ségolène Royal, a indiqué dimanche être « prête à donner (le) feu vert » au prolongement de dix ans de la durée de vie des centrales nucléaires françaises, qui passerait ainsi de 40 à 50 ans.

« Oui, je suis prête à donner ce feu vert, sous réserve de l’avis de l’Autorité de sûreté nucléaire » (ASN), a déclaré Mme Royal sur France 3, ajoutant que ces centrales exploitées par EDF « sont déjà amorties, donc produiront une électricité meilleur marché ».

Cette décision s’inscrirait cependant « dans le contexte de la baisse de la part du nucléaire de 75 à 50% dans la production d’électricité pour monter en puissance sur le renouvelable », tel que prévu par la loi de transition énergétique (LTE) adoptée l’an dernier, a-t-elle rappelé.

Lire aussi : La centrale de Cattenom met le cap sur ses 50 ans

 

Le patron d’EDF, Jean-Bernard Levy, avait déjà affirmé mi-février que « l’Etat (avait) donné son accord pour que nous modernisions le parc actuel de façon à ce que la durée de vie qui a été conçue pour 40 ans, nous la montions à 50 et 60 ans, sous réserve que la sécurité nucléaire soit garantie ».

Ainsi, pour prendre l’exemple de la centrale de Cattenom, le premier réacteur, inauguré en 1986, pourrait perdurer au moins jusqu’en 2036, et la quatrième unité jusqu’en 2041. Voire jusqu’en 2045-2050 pour reprendre le souhait du patron d’EDF. Les autorités luxembourgeoises n’ont donc pas fini d’exercer leur lobbying anti-nucléaire !

Le nouveau secrétaire national d’Europe Ecologie-Les Verts, David Cormand a réagi dans un tweet dimanche : « l’écologie, c’est fini », écrit le responsable politique qui doit participer dimanche à Barjac (Gard) à une manifestation contre les gaz de schiste.

La loi de transition énergétique prévoit de réduire à 50% la part de l’atome dans la production électrique de la France à horizon 2025 et plafonne à son niveau actuel de 63,2 gigawatts la production nucléaire du pays.

Cette dernière disposition contraindra EDF à fermer deux réacteurs, normalement ceux de la centrale de Fessenheim (Haut-Rhin), pour compenser la mise en service du réacteur EPR de Flamanville, reportée à fin 2018.

« Il n’y a pas d’autre fermeture de prévue dans les dix ans à venir », avait souligné M. Levy.

Le gouvernement doit présenter prochainement sa programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), qui détaillera l’évolution des moyens de production par type d’énergie (nucléaire, gaz, renouvelables, etc.).

Le Quotidien / AFP

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