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PH – Amodio, au nom du père et du fils


Au FC Metz, où il a passé une saison, Andrea Amodio avait "l'impression d'être en prison". (Photo DR)

(2e journée, matches avancés) Au Titus Pétange, il y a Paolo, le coach, et Andrea, le fiston, la future révélation ?

Paolo Amodio n’était, à l’en croire, pas forcément très chaud à cette idée. Mais voilà, l’entraîneur du Titus Lamadelaine se voyait régulièrement poser la même question : «Et alors, ton fils hein, il ne pourrait pas venir ?» À force et donc sous le coup de la pression populaire, l’ancien buteur a fini par céder et recruter… son fils. «J’ai toujours eu du mal avec le fait qu’un joueur puisse être le fils d’un membre du comité. Alors celui de l’entraîneur», confie un Paolo Amodio n’ayant pas besoin de finir sa phrase pour comprendre que lui et sa progéniture sont évidemment attendus au tournant en cas de couac…

Mais voilà, en l’absence de Jonathan De Marco, qui ne reprendra l’entraînement collectif que fin septembre en raison d’une blessure au genou, c’est le petit (1,79 m) Andrea (18 ans) qui a commencé la saison dans les cages du Titus. Une première soldée par un succès à Mamer (2-3) et une claquette décisive à quelques secondes de la fin. «J’ai juste fait mon match», glisse un jeune homme peu en proie au stress.

«Lui, c’est la tranquillité faite homme», lâche son paternel qui ne se retrouve pas en lui. Pas sur ce point. «Quand j’étais joueur, plusieurs heures avant le match, j’avais l’estomac noué… Lui, il peut s’avaler cinq assiettes, rien ne le dérange.»

Prison, sélection et Sarrebruck

Cette faculté à relativiser et prendre du recul, le jeune homme l’a eue au moment de quitter le FC Metz où il ne passera qu’une saison. «Entre l’internat, l’école et l’entraînement, je n’avais pas de vie, estime Andrea. Le soir, on se couchait à 21h30 et on avait ni portable ni wifi. J’avais l’impression d’être en prison.» Une «prison» qu’il quitta au bout d’une saison, et ce, alors que sportivement, il entre dans les plans de Bertrand Antoine, l’entraîneur des U15.

Une saison après l’avoir quitté, l’adolescent retrouve Belvaux où, une saison plus tard, il devient le gardien de l’équipe première. Il y passera deux saisons. «C’était très important pour moi de pouvoir jouer», confie le fiston conscient de l’importance de tenir sa place pour ne pas disparaître des radars. Andrea Amodio figure dans ceux de la FLF depuis de nombreuses années et est passé par toutes les sélections de jeunes.

Hier, Luc Holtz a dévoilé la liste des 23 joueurs retenus pour les confrontations face à la Macédoine et le Bélarus. En l’absence d’Anthony Moris et de Joe Frising, victimes tous deux d’une rupture des ligaments croisés, Andrea Amodio figure dans la liste et pourrait, s’il est préféré à Valentin Roulez, être la doublure de Jonathan Joubert. L’un de ses modèles avec… Oliver Kahn. «Plus jeune, j’adorais voir Jeunesse – F91

pour voir justement Oberweis et Joubert.» Tout comme ce dernier, Andrea Amodio possèderait une véritable aisance balle au pied. «Si j’avais besoin, je pourrais le faire jouer dans le champ sans souci», affirme un Paolo Amodio qui se refuse à se montrer trop dithyrambique. «En tant que père, je manque peut-être d’objectivité mais je sais qu’il a quelque chose.» À 18 ans, celui qui avait refusé de rejoindre l’an dernier Sarrebruck n’a pas pour autant fait une croix sur une carrière professionnelle. «J’ai le temps. Et puis, que je commence déjà par être bon en PH.»

Charles Michel

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