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La Vie d’Adèle perd son visa d’exploitation


Le visa d’exploitation du film d’Abdellatif Kechiche « La Vie d’Adèle », Palme d’or au festival de Cannes et actuellement interdit aux moins de 12 ans, a été annulé par la justice française en raison de « scènes de sexe réalistes » de nature à « heurter » le jeune public.

La justice avait été saisie par l’association Promouvoir, proche des milieux catholiques traditionalistes, qui estimait que ce film, qui raconte une passion amoureuse et charnelle entre deux jeunes femmes, aurait dû être interdit aux moins de 18 ans. La cour administrative d’appel de Paris a estimé mercredi que le film sorti en 2013 et primé dans la foulée à Cannes comporte « plusieurs scènes de sexe présentées de façon réaliste, en gros plan » qui sont « de nature à heurter la sensibilité du jeune public ».

Cette instance a ainsi demandé mercredi à la ministre de la Culture, Fleur Pellerin, de réexaminer la demande de visa de ce film dans un « délai de deux mois ». Le ministère de la Culture a immédiatement annoncé son intention d’introduire un recours devant la plus haute juridiction administrative, le Conseil d’État.

L’association Promouvoir avait été déboutée en première instance, en septembre 2014, par le tribunal administratif de Paris.

La Vie d’Adèle, chapitres un et deux, tiré d’un roman graphique, avait reçu un accueil quasi unanime de la presse. A Cannes, il avait obtenu la Palme d’or et cette plus haute récompense fut même attribuée de façon exceptionnelle au réalisateur ainsi qu’à ses deux actrices principales Léa Seydoux et Adèle Exarchopoulos.

La Vie d’Adèle, chapitres un et deux

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