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Le Blues’n Jazz Rallye devient marathon


Le quartier de Clausen est noir de monde, tous les ans, à l'occasion du Blues'n Jazz Rallye. (photo archives LQ)

Le Blues’n Jazz Rallye sera de retour dans la capitale le samedi 23 juillet pour une 22e édition repensée. Désormais, il ne se cantonnera pas seulement au Grund et à Clausen, il s’ouvrira aussi à tout le Pfaffenthal.

Le Blues’n Jazz Rallye c’est 200 musiciens, cinquante concerts, dix heures de musique non stop, douze scènes en plein air, une vingtaine de bars et restaurants participants et une bonne dizaine de milliers de spectateurs qui s’agglutinent dans les ruelles escarpées de la ville basse. Cette tradition, héritée par le Luxembourg City Tourist Office de la première année culturelle (1995), présente, une nouvelle fois, une affiche de qualité avec, en tête d’affiche: Gast Waltzing, Caro Josée Quartett, Palo… en ce qui concerne le jazz, mais aussi Inga & Krumminga, Latvian Blues Band, Marc Stone… pour le blues.

« Cela fait des années qu’on en rêvait. Voilà, c’est fait! », lance Luc Thillmann, programmateur au LCTO et, à ce titre, cheville ouvrière historique du Blues’n Jazz Rallye. Son rêve? « Ne plus se limiter aux seuls quartiers du Grund et de Clausen, mais élargir la manifestation au Pfaffenthal, et faire du Blues’n Jazz Rallye le festival de tous les vieux quartiers de la ville basse. »

Logique, géographiquement parlant, puisque le festival suit ainsi le parcours de l’Alzette et entoure entièrement les remparts de l’ancienne forteresse du Bock. Logique musicalement aussi, puisque le Blues Club Luxembourg, coprogrammateur de l’événement, a depuis longtemps pris ses quartiers au Sang A Klang, salle historique du Pfaffenthal. Logique, enfin, quand on sait que la manifestation va ainsi désormais disposer d’une nouvelle «entrée» avec la mise en fonction de l’ascenseur reliant le parc Pescatore dans la Ville-Haute et le Pfaffenthal, qui devrait être inauguré pile la veille du festival.

Résultat, le «Rallye», long jusque-là de quelque deux kilomètres, se transforme en un minimarathon de sept bornes. Pour autant, les organisateurs n’ont pas des rêves de grandeur. Ils s’en tiennent à la douzaine de scènes en plein air et à la cinquantaine de concerts, comme les dernières années.

Les scènes seront simplement redisposées et éloignées les unes des autres. Bon côté de la médaille : finis les sons qui se superposent, voire se gênent à cause de la proximité géographique entre les concerts; finis aussi, on l’espère du moins, les moments de stress pour passer d’un côté à l’autre de la rue Münster avec ses bouchons et ses bousculades. Revers de la médaille : s’il était possible par le passé de se «laisser porter» par la musique à la découverte de groupes et de styles, avec les nouvelles distances, une étude approfondie du programme semble désormais obligatoire pour savoir à quel endroit du festival se placer.

Du blues et du jazz dans tous leurs états

Le programme, justement, parlons-en! Il mélange, comme tous les ans, têtes d’affiche internationales et grands groupes grand-ducaux. Ainsi, Karin Melchert & Band, Saxitude, Greg Lamy, Little Big Band, Marly Manques, Kid Colling, Crossroads ainsi que l’Orchestre national de jazz et Gast Waltzing vont prouver que « la scène luxembourgeoise n’a plus grand-chose à envier à ce qui peut se passer à l’étranger », reprend Luc Thillmann. Le jazz et le blues «made in Luxembourg» semblent en effet prendre de plus en plus de place dans l’affiche de la manifestation, mais l’organisateur l’assure, « ce n’est pas pour une question de budget, mais pour une raison de qualité ».

Des Luxembourgeois qui seront très bien entourés le 23 au soir. Les Allemands du Caro Josée Quartett, les Néerlandais de The Ploctones, la Suissesse Eliana Burki, les Cubano-Américains de Palo ou encore le duo Timna Brauer & Elias Meiri avec son projet Songs from Jerusalem, les Allemands Inga & Krumminga, le Latvian Blues Band, l’Américain Marc Stone, la Canadienne Shakura’s Aida, les Britanniques 24 Pesos, les Néerlandais Johnny Clark & The Outlaw vont les précéder ou les succéder sur les différentes scènes de ce Rallye 2016.

Bref, du jazz et du blues dans tous leurs états, passant des grands standards des deux genres à des créations actuelles des groupes présents. Passant aussi de l’electro au latin sans oublier quelques touches de rock, de soul ou de funk.

Autre nouveauté de ce millésime 2016, le Blues’n Jazz Rallye suit les pas des récentes fêtes de la Musique et veilles de fête nationale, ainsi que du Rock um Knuedler prévu ce dimanche (lire encadré), avec une proposition musicale – Sneaky Pete et Dock in Absolute – dans les galeries souterraines des casemates du Bock.

Pablo Chimienti

http://festivals.lcto.lu/fr/blues-n-jazz-rallye

blues

Trois scènes du Blues’n Jazz Rallye sont désormais installées dans le Pfaffenthal : place Sainte-Cunégonde (D), au niveau de l’auberge de jeunesse (C) et au coin de la rue du Pont et de la rue Vauban (B).

La world et le rock avant le blues et le jazz

Le Blues’n Jazz Rallye s’inscrit dans le programme «Summer in the City» du Luxembourg City Tourist Office. Une programmation très musicale qui, avant de s’intéresser au blues et au jazz le samedi 23 juillet, va se pencher, ce week-end, sur la world music, avec le festival MeYouZik, samedi, et Rock um Knuedler, dimanche.

Au programme, donc, de ce grand week-end musical  :

Samedi , de 17  h à 1  h  30, place Guillaume-II, place Clairefontaine et rue du Saint-Esprit  : Shantel , Soweto Soul, Tritha Electric, Bogie-Jam, Eugene The Cat, Transylvania, La Dame Blanche, Danainii, Éloïse et les passeurs de rêves et Bongomatik.

Dimanche , de 16  h à 23  h, place Guillaume-II, place Clairefontaine, rue du Saint-Esprit et casemates du Bock  : Marlon Roudette (photo) , Fox, Versus You, Daniel Balthasar & Band, Go By Brooks, The Filthy Broke Billionaires, Scarlet Anger, First H, Fluyd, Marc Welter’s Joint Bunch, Redhills, DFWW, Ice In My Eyes, Birdbones, Kevin Heinen, The Kooters, Eric Maas et Velotronix.

www.lcto.lu/fr/festivals

Après la musique, les arts de la rue

Il n’y a pas que la musique au programme du LCTO. Il organise, cette année encore, le festival des arts de la rue Streeta(rt)nimation. Une vingtaine de compagnies – dont trois luxembourgeoises – et 80  spectacles sont annoncés les 13 et 14 août, dans toute la zone piétonnière de la capitale.

Au programme  : musiciens, échassiers, acrobates, jongleurs, danseurs, comiques, spectacles statiques et déambulatoires, avec, en têtes d’affiche, les compagnies Dynamogène, qui présentera le samedi à 21  h son spectacle déambulatoire «La grande roue révolutionnaire», et Pan.Optikum qui clôturera le festival le dimanche à partir de 21  h avec un show qui mélange danse, acrobaties et feu.

www.streetartnimation.lu

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