Accueil | Culture | [Luxemburgensia] Paul Eyschen (2)

[Luxemburgensia] Paul Eyschen (2)

490_0008_14685107_la_derLa caricature parue dans Die Neue Zeit du 3 mai 1914 est caractéristique de l’époque Eyschen tardive. À l’entrée en guerre, le gouvernement Paul Eyschen est soutenu par une coalition du «bloc de gauche», qui regroupe sociaux-démocrates et (radicaux-)libéraux. Le bihebdomadaire satirique Die Neue Zeit. Organ für fortschrittliche Politik und Volksbildung est l’expression de l’état d’esprit exceptionnel de l’époque.

Le magazine est animé par des personnalités éminentes (du monde de la littérature et de l’enseignement), dont Mathias Adam, Frantz Clément, Michel Ungeheuer, August Stoll et Jos. Tockert (tous francs-maçons). La direction commerciale est assurée par le maître de forges Emile Mayrisch! (NDLR  : il n’est pas connu que ce dernier ni Paul Eyschen, d’ailleurs, n’aient appartenu à la confrérie prémentionnée). Dans le dessin de Pierre Blanc, Paul Eyschen est assis sur un très haut fauteuil. À ses pieds se chamaillent les protagonistes des partis de gauche et de droite.

Eyschen est l’auteur de plusieurs ouvrages de droit public international et de droit administratif. Il est un fervent adhérent du statut de la neutralité permanente du Grand-Duché. La violation de ce statut par l’occupation prussienne est considérée par lui comme le plus grave préjudice imaginable pour le pays.

Contrairement à d’autres personnalités (le chef de gare Joseph Junck [qu’il engagera pour des entremises avec le gouvernement français, auprès duquel il n’a guère d’audience] et le professeur Jos Tockert [avec lequel il entreprendra un voyage à Rome pour une audience avec le pape]), Paul Eyschen tardera à accepter le statut particulier pour la Croix-Rouge internationale.

Jean Rhein

PUBLIER UN COMMENTAIRE

*

Votre adresse email ne sera pas publiée. Vos données sont recueillies conformément à la législation en vigueur sur la Protection des données personnelles. Pour en savoir sur notre politique de protection des données personnelles, cliquez-ici.