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LuxFilmFest : notre critique du film « The Commune »


Le réalisateur propose là une magnifique réflexion sur la famille, l'amour, les relations humaines...

Chaque jour, jusqu’au 6 mars, Le Quotidien vous fait vivre le Luxembourg City Film Festival. Découvrez aujourd’hui la critique du film The Commune, de Thomas Vinterberg.

Thomas Vinterberg (Festen, The Hunt, Far from the Madding Crowd…) est sans aucun doute un des grands noms présents dans la compétition officielle de cette sixième édition du Lux Film Fest. Le cinéaste danois n’a pas prévu de faire le déplacement au Grand-Duché pour l’occasion, mais vu la puissance de son film, on veut bien lui pardonner cet impair.

Dans The Commune, le spectateur suit la vie d’Erik et Anna, un couple sans histoire dans les années 70 au Danemark. Il est professeur d’architecture à l’université, elle, présentatrice vedette du journal télévisé. Ils ont une fille adolescente et leur amour semble intact, malgré les années qui passent. On les découvre quand Erik hérite de la très grande villa de son père dans un quartier huppé de Copenhague. Il veut la vendre. Elle, à l’étroit dans leur appartement, aimerait la garder et y vivre. Quitte à ne pas s’y installer tout seuls et à faire appel à d’autres personnes pour vivre en communauté.

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D’abord de vieux amis, puis rapidement également de nouvelles connaissances. À dix, la vie est belle. On y fait beaucoup la fête. Bref, ils deviennent une famille. Chacun prend soin de l’autre, peu importe désormais s’ils ont un lien de sang ou non. Les affaires roulent, et les prises de bec entre les résidents sont rares. Mais voilà qu’Erik s’éprend d’Emma, une de ses étudiantes. Elle est belle, elle est jeune, et elle ressemble beaucoup à Anna.

L’histoire d’un soir se prolonge, devient sérieuse. Et quand Erik explique ça à son épouse, c’est cette dernière qui propose qu’Emma rejoigne la communauté. Sans aucune arrière-pensée, si ce n’est l’espoir de rester près de l’homme qu’elle aime. Une décision qui finira par avoir des conséquences, mais pas vraiment celles qu’on aurait pu imaginer au départ.

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Vinterberg évite toute facilité et propose un film sensible et réaliste. Sans excès ni effets de style. Le réalisateur propose là une magnifique réflexion sur la famille, l’amour, les relations humaines, sur la difficulté de faire le choix, sur le manque de logique des sentiments, sur le fait que le bonheur des uns fait bien souvent le malheur des autres.

Bref, le cofondateur du Dogme95 (avec, entre autres, Lars von Trier) signe là, sinon sa plus belle œuvre, un film au moins aussi fort que son Festen. The Commune n’est d’ailleurs pas passé inaperçu à la récente Berlinale, d’où il est parti avec l’Ours d’argent de la meilleure actrice pour Trine Dyrholm (Anna).

Pablo Chimienti

The Commune, de Thomas Vinterberg (Danemark/Pays-Bas/Suède). Drame. Durée : 1 h 51. À voir au cinéma Utopia, lundi 29 février à 19 h. Et à la Cinémathèque, mardi 1er mars à 20h30.

www.luxfilmfest.lu

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