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ArcelorMittal : la sécurité avant toute chose


L'usine de Differdange, située rue Émile-Mark, vue du ciel. (Photo ArcelorMittal)

Nouveau volet de notre série sur les métiers de la sidérurgie, à ArcelorMittal. Après avoir vu les métiers de la coulée continue, nous nous intéressons aujourd’hui à la fonction de chef de l’aciérie.

Dossier réalisé par Aude Forestier

Le métier de chef de l’aciérie, qu’est-ce que c’est ? Pour Jana Meisser, il s’agit de veiller à la sécurité de son personnel. C’est même pour elle «la priorité n°1». Elle veille aussi à ce que la production de «1,9 million de tonnes de demi-produits par an» sorte dans de bonnes conditions.

Chef d’aciérie, c’est un travail de bureau essentiellement, mais «jamais ennuyeux», pointe Jana Meisser. «Il n’y a pas de routine, on fait quelque chose de concret, quelque chose que l’on peut toucher.» Tous les jours, «on est confronté à un autre problème», comme, par exemple, celui de pouvoir livrer à temps lorsqu’une grève dans le secteur ferroviaire éclate ou quand une panne technique se produit. «On est toujours à la recherche de solutions», dit le chef de l’aciérie. Le plus grand défi auquel Jana Meisser est confrontée ? C’est celui de «rester compétitif sur le marché», explique-t-elle. Elle détaille : «On a affaire à une concurrence globale, on ne peut pas se permettre de se reposer sur nos lauriers. On doit améliorer le service rendu aux clients.»

Des formations et une mise en pratique

Lorsqu’elle parle de son entreprise, elle met en avant le fait que celle-ci «veille à la santé et à la sécurité du personnel». L’usine de la Cité du fer compte 700 personnes, dont 230 à l’aciérie et 360 au laminoir. Les employés du site suivent des formations «tout au long de l’année(…), il y a beaucoup de jours de formation par personne», note Jana Meisser.

Par formation, on entend aussi des «conférences pour informer le personnel». Mais également des exercices pratiques qui passent par un entraînement au travail en hauteur avec des harnais ou des exercices de sauvetage «afin de réagir vite» en cas d’incendie. On y apprend, entre autres, à utiliser les lances à oxygène. La formation sur la brûlure a permis aux employés du site de savoir quels gestes adopter lorsque quelqu’un se brûle. «C’est mieux si on met ça en pratique», pointe la responsable.

Le travail en équipe n’est pas toujours facile et pour que tout se passe sans accroc, il faut respecter des règles d’or. Selon Jana Meisser, elles regroupent des valeurs comme la transparence, l’honnêteté, la reconnaissance, le respect, l’humilité et la discipline.

À l’usine de Differdange, il existe une liste des standards de travail. Elle établit la définition d’objectifs en commun «clairs, accompagnés par une stratégie claire», ainsi qu’un encouragement à donner des idées et à les stimuler via la parole et avec l’aide d’un modérateur.

interview avec Jana  Meisser

Photo Tania Feller

De la chimie à l’acier de Differdange

« Je suis chimiste. J’ai fait des études de chimie à Mersebourg en Allemagne de l’Est, région d’où je suis originaire. J’ai travaillé dans la recherche et la production. Cela fait 14 ans que j’ai rejoint ArcelorMittal », explique Jana Meisser, 46 ans.

Pour elle, travailler à ArcelorMittal a été «un pur hasard». Après ses études, elle a cherché un emploi dans sa région et n’en a pas trouvé. Une fois installée au Luxembourg en 1997, elle a travaillé dans plusieurs entreprises (dont Guardian à Dudelange) avant d’intégrer le site de Belval d’ArcelorMittal qui en 2002 s’appelait encore l’ARBED, en tant qu’ingénieur au service environnement.

Au fil des ans, Jana Meisser a gravi les échelons, passant de chef du service environnement pour toutes les usines du pays à chef du service environnement et énergie pour toute l’Europe. Puis elle est entrée à l’usine de Differdange en tant que chef du personnel. Un jour, «on m’a demandé si je voulais devenir chef de l’aciérie», poste qu’elle accepte et qu’elle occupe depuis décembre 2014. Mariée, elle est maman d’une petite Matilda, âgée de 10 ans.

 

Les os de chien (ou beam en anglais) sont le produit phare de l'usine.

Les os de chien (ou beam en anglais) sont le produit phare de l’usine. (Photo Jean-Claude Ernst)

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C’est l’âge de l’usine de Differdange, qui a été créée en 1896 sous le nom de Société anonyme des Hauts-Fourneaux de Differdange. L’ingénieur luxembourgeois Paul Wurth devient le premier directeur général.

Deux après la création de l’usine, l’ingénieur anglais Henry Grey présente à Paul Wurth son projet, un procédé révolutionnaire pour fabriquer des poutrelles en H (les fameux «os de chien») et des colonnes dans une seule section, à partir d’un lingot de ferraille. En juillet 1898, un accord est signé pour l’achat du brevet de l’invention de Grey. Les premières poutrelles de 1 000 mm sortent de l’usine en juin 1911.

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