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Au Luxembourg, la croissance a profité aux riches et créé plus de pauvres


Depuis 2011, ce sont avant tout les personnes les plus aisées qui ont profité le plus de la croissance économique au Luxembourg, relève le Statec. (photo illustration LQ)

Alors que le PIB a fortement augmenté ces dernières années au Luxembourg, les inégalités et le taux de pauvreté se sont accrus. Les conditions de travail se sont dégradées et le pouvoir d’achat réel des ménages a stagné, révèle une analyse du Statec publiée ce lundi.

La croissance économique est une chose, la qualité de vie en est une autre. Alors que le PIB a bondi de plus de 25% au Luxembourg entre 2005 et 2015, les inégalités de revenus n’ont eu de cesse de s’accroître, surtout depuis 2009, comme dans la plupart des pays développés. Avec notamment une augmentation du taux de pauvreté pour les travailleurs non qualifiés.

Si les revenus ont progressé mécaniquement sous l’effet de l’inflation, « le pouvoir d’achat réel des ménages de la classe moyenne a stagné depuis plusieurs années », indique encore le Statec dans son analyse publiée ce lundi. « Depuis 2011, ce sont avant tout les personnes les plus aisées qui ont profité le plus de la croissance économique. »

Aussi, le nombre de chômeurs de longue durée a augmenté entre 2009 et 2013. « Les plus affectées sont les personnes âgées de 35 à 49 ans, et celles
avec une éducation primaire ou tertiaire », précise le Statec.

Dégradation des conditions de travail

Alors que le PIB a augmenté significativement, les conditions de travail se sont dégradées. « La part des individus travaillant plus de 50 heures par semaine a augmenté de 3,6% en 2009 à 6,5% en 2013. Avec à la clé une détérioration de l’équilibre entre vie privée et vie professionnelle », relève l’institut statistique.

Les indicateurs de santé indiquent eux aussi une détérioration, touchant particulièrement les personnes âgées de 50 à 64 ans, avec un niveau d’éducation secondaire ou tertiaire.

Bref, si la croissance économique est certes favorable au développement, elle ne parvient pas toujours à améliorer les conditions de vie de tous les individus, conclut le Statec.

L’institut national de la statistique note que le gouvernement organisera en novembre plusieurs événements ouverts au public sous le mot-clé
« qualitative Wuesstem » (« croissance qualitative »), afin de réfléchir à un autre modèle économique et social.

Le Quotidien

(source : Statec)

(source : Statec)

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