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Carburants : nouveaux sigles sur les pompes, qu’est-ce que ça change ?


De nombreux policiers français viennent faire le plein au Luxembourg. (illustration Alain Rischard)

Des carrés, des ronds et des losanges… Depuis vendredi matin, de nouveaux sigles ont fait leur apparition dans les stations-services en Europe, permettant au consommateur de choisir le bon carburant où qu’il soit. Ces pictogrammes résultent de l’application de la directive européenne d’octobre 2014.

De nouvelles étiquettes ont fait leur apparition sur les pompes et les nouveaux véhicules. Elles viennent en complément de l’étiquetage spécifique des différentes marques. Ces étiquettes spécifiques pour les différents produits pétroliers, premiums inclus, resteront bien affichées dans les stations, nous a indiqué le Groupement pétrolier luxembourgeois.

carburants

Le diesel, par exemple, est affublé d’un carré avec un B7. «B» pour biodiesel et «7» pour 7% de biodiesel contenu dans le diesel. Que se passe-t-il alors pour nos voitures roulant avec ce type de carburant ? Pas de panique, «le B7 n’est pas plus dangereux que le diesel commercialisé avant le 12 octobre», soutient Frank Maas, responsable du centre de diagnostic de l’Automobile Club Luxembourg (ACL). En fait, «c’est juste l’appellation qui change».

Le diesel distribué jusqu’alors contenait déjà entre 6 et 7% de biodiesel. «D’un point de vue carburant, ça ne change rien», ajoute-t-il. En Allemagne, chez Shell par exemple, on trouve 6% de biodiesel dans le diesel depuis 2015. Le pourcentage peut «changer d’un pays à l’autre et d’un fournisseur à l’autre et ce n’est pas nouveau», résume Frank Maas.

Un changement positif ?

Avec le B7, nul besoin de remplacer une pièce de son moteur. Les 7% de biodiesel ne s’évaporent pas avec la chaleur, cela peut juste modifier la viscosité de l’huile du moteur. D’où la nécessité de faire sa vidange régulièrement, nous explique le responsable du centre de diagnostic.

Le B7 a pour avantage de réduire les émissions des véhicules. D’ici 2020, dans l’Union européenne, «10% des carburants devront provenir d’énergies renouvelables», assure Frank Maas. Côté inconvénients, il n’y en a pas vraiment. Sur ce changement d’étiquette, les automobilistes membres de l’ACL ont posé leurs questions à ce dernier. «Les gens sont un peu perdus. Ils n’ont pas l’habitude» de l’appellation B7. Ils demandent ce qu’ils doivent faire pour ne pas se tromper de pompe.

Ce changement d’étiquette peut avoir un impact positif. Que l’on fasse son plein à Esch ou ailleurs dans l’UE, il y aura le même nom partout. Cela évitera de se tromper de carburant. Il est difficile de prévoir si le nombre de pannes liées à une erreur de carburant augmentera ou non. Une chose est sûre, à l’ACL, l’erreur de carburant arrivait, en 2017, en 4e position des interventions (1 427, pannes incluses).

Ce type de panne arrive bien après celle concernant la batterie (9 425 interventions), les collisions (5 740) mais devance les pannes liées à l’alternateur (1 352). Un autre changement intervient pour l’essence. Le sans plomb 95 E10 contenant jusqu’à 10% d’éthanol devrait être introduit début 2019. Les propriétaires d’un véhicule roulant avec ce carburant devront «probablement demander à leur garagiste si le carburant est compatible avec le modèle», indique Frank Maas. À défaut, ils pourront se rabattre sur l’E5, l’ancien super sans plomb 95 ou 98.

Aude Forestier

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