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Grand-Duché : entreprises cherchent jeunes


Les candidats ont eu quelques minutes pour montrer leur motivation et convaincre les entreprises de les prendre en apprentissage. (Photo Fabrizio Pizzolante)

Le cluster logistique met le paquet pour que les entreprises du secteur trouvent des apprentis formés au Grand-Duché. Un speed dating était organisé mardi, à la Chambre de commerce.

Le secteur de la logistique emploie quelque 13 000 personnes au Luxembourg, soit 4% de l’emploi total qui pèse 3,8 milliards d’euros en termes de revenus annuels. C’est donc pour le Grand-Duché un secteur clé qui est en plein essor. Mais encore faut-il que la main-d’œuvre soit au rendez-vous pour que les entreprises se développent. Et c’est loin d’être le cas. Le cluster logistique, composé d’entreprises du secteur, a poussé pour qu’après la création d’un diplôme d’aptitude professionnelle (DAP) en 2006, un diplôme de technicien en logistique soit créé en 2015.

Ces étudiants qui finissent leur 10e cette année, cherchent un apprentissage pour la rentrée prochaine. Et cela tombe bien, car les entreprises de logistique sont désespérément à la recherche de jeunes à former : «C’est toujours triste d’aller à l’étranger pour trouver des apprentis, c’est quand même mieux de trouver des jeunes qui vivent au Luxembourg. Nous en avons cinq actuellement, mais le nombre peut éventuellement augmenter», explique Sylvie Notarnicola, DRH adjointe chez CFL Multimodal. Avec 40 ans d’expérience, cette dernière voit en un coup d’œil le potentiel du candidat : «Ils ont tous le même parcours, alors ils se distinguent par leur éducation. Je vois après 30 secondes s’ils vont faire l’affaire, souvent même avant qu’ils ne s’assoient», ajoute celle qui a contribué à la mise en place de ce diplôme.

Côté employeur toujours, Frédéric Dessy est DRH chez Panalpina, une société suisse de fret aérien et maritime. Ce dernier apprécie de pouvoir trouver des candidats ici au Grand-Duché : «Ils se sont calqués sur le modèle allemand qui est très bien. Le seul problème avec l’Allemagne c’est que pour nous, en dehors de l’anglais qui est la langue officielle de travail, être francophone est vraiment un plus dans les échanges de travail au quotidien.»

Des objectifs pour trouver des apprentis

Pour ce dernier, ce speed dating est très concret puisque l’entreprise a des objectifs en termes d’apprentis. Ils sont d’ailleurs venus à quatre personnes du service ressources humaines pour rencontrer les jeunes et prendre des CV : «Nous avons six jeunes à recruter en tant qu’apprentis, et nous sommes ravis qu’il y ait une formation au Grand-Duché. Il y a quelques années encore, on formait sur le tas, mais depuis la crise, le métier a beaucoup changé. Tout est informatisé, on ne peut plus se permettre d’avoir des gens qui ne sont pas formés.»

Fabio vient justement de discuter avec une collaboratrice de Panalpina et a déposé son CV : «Je suis étonné qu’il y ait autant de patrons intéressés pour nous prendre en apprentissage, c’est motivant. Je me vois plus tard au niveau de la planification, la logistique ça ouvre des perspectives au-delà du Luxembourg», explique l’élève du lycée technique de Bonnevoie.

Plus loin, Jorge a remis son CV à Sylvie Notarnicola, présente sur le stand CFL : «Je dois encore déposer mon CV et attendre d’avoir un entretien. La logistique, c’est le résultat d’une réorientation proposée par l’Adem. Je me vois bien comme dispatcheur ou dans le stockage», raconte le jeune homme de 19 ans qui laisse également son CV aux autres entreprises présentes lors de ce speed dating. Avec une dizaine de sociétés réunies pour quelque 26 étudiants, les connexions devraient se faire plus facilement.

Audrey Somnard

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