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La fin de Schengen coûterait très cher


Le Tour 2017 passera le 4 juillet par Schengen avant de regagner définitivement la France. (photo archives LQ)

Un rétablissement des contrôles frontaliers dans l’espace Schengen pourrait coûter à l’économie française plus de 10 milliards d’euros par an à long terme. Même tarif pour l’économie allemande.

Une enquête de France Stratégie, organisme d’expertise rattaché au gouvernement français, établit que l’abandon de Schengen, sous l’effet de la crise migratoire en Europe, pèsera à court terme sur le travail frontalier, le tourisme et le transport de marchandises. Soit jusqu’à 2 milliards d’euros par an et 10 milliards sur le long terme.

Impact sur le travail frontalier

Les auteurs de l’étude relèvent que 38% du coût proviendrait de l’impact sur les quelque 350 000 travailleurs frontaliers se rendant quotidiennement en Belgique, en Allemagne, au Luxembourg, en Suisse ou en Espagne. Leur baisse est estimée à entre 5 000 et 10 000, avec une perte pour l’économie de 150 millions à 300 millions d’euros. Sans compter les coûts liés à l’augmentation du chômage.

La baisse des recettes touristiques est pour sa part évaluée à entre 500 millions et un milliard d’euros par an.

L’enquête chiffre également l’impact sur l’import-export des marchandises à plus de 120 millions d’euros par an en cas de contrôles réduits des camions aux frontières, et au double en cas de contrôles systématiques. A moyen et long termes, une pérennisation des contrôles frontaliers aurait des conséquences beaucoup plus lourdes sur le commerce extérieur : le PIB serait réduit de 0,5% en 2025, soit près de 13 milliards d’euros constants, et « le coût pour l’espace Schengen serait de 0,79 point de PIB au total, équivalant à une perte sèche de plus de 110 milliards d’euros » pour l’ensemble des pays concernés.

Dix milliards d’euros, c’est aussi ce que coûterait une dissolution de l’espace de libre-circulation dans l’UE à l’économie allemande, comme l’indiquait la semaine dernière le bourgmestre de Schengen interviewé sur la chaîne CNN.

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