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Le pavillon des cinq sens


Le pavillon luxembourgeois a trouvé une bonne place sur le site de l'Exposition universelle selon les officiels grand-ducaux. (Photo Editpress/Isabella Finzi)

Le contrat de participation a été signé par la commissaire générale auprès de l’Expo 2020 Dubai, Maggy Nagel, en présence du couple grand-ducal héritier et des ministres Bausch et Schneider. C’était aussi l’occasion de donner des détails sur le calendrier de réalisation du pavillon et des événements qui attendent les visiteurs.

Et une signature de plus! Mercredi après-midi, Maggy Nagel, la commissaire générale auprès de l’Expo 2020 Dubai, a paraphé le contrat de participation du Grand-Duché à l’Exposition universelle qui se tiendra dans trois ans dans la deuxième ville des Émirats arabes unis.

Le contrat en question détaille les grandes lignes de la présence du pays lors de cet événement qui aura lieu d’octobre 2020 à avril 2021, comme le projet architectural comprenant le thème phare «Resourceful Luxembourg», les sujets traités dans le futur pavillon et son emplacement défini sur le site de l’exposition d’une surface de 600 hectares. Le ministre de l’Économie, Étienne Schneider, a indiqué lors d’un point presse qu’une fois l’événement terminé le bâtiment imaginé par le cabinet d’architectes Metaform en collaboration avec le scénographe The Space Factory serait ramené au Luxembourg où il aura une deuxième vie. Il sera le siège de la future agence spatiale dont on ne connaît pas encore le nom.

Avec ce pavillon, dont la structure est en forme de bandeau, le pays veut à la fois présenter la troisième révolution industrielle de Jeremy Rifkin et l’initiative Spaceresources.lu. D’ailleurs, un stand lui sera entièrement consacré. François Bausch, le ministre des Infrastructures et du Développement durable, a pour sa part indiqué que l’avant- projet sommaire du pavillon était en train «d’être finalisé». Il semblerait que les coûts pour la construction sont de 10 % à 15 % plus élevés qu’au Luxembourg. Le ministre a rassuré l’auditoire en affirmant que les surcoûts avaient pu être neutralisés. Il a également soutenu que le Grand-Duché pourrait travailler sur son terrain à partir d’avril 2018. Et qu’il restait encore à établir le cahier des charges du projet et à lancer un appel d’offres destiné aux entreprises européennes.

Des représentants de choix

Et l’argent dans tout ça? Le budget déjà annoncé faisait état de 31 millions d’euros pour le projet. Ce montant a été répété hier, cependant, il ne sera pas fixe, car on ignore encore combien coûteront le démontage et le transport du pavillon vers le Luxembourg, une fois l’exposition terminée. Post, la Chambre de commerce et l’opérateur de satellites SES représenteront le Grand-Duché lors de l’exposition. Ils participeront aux frais à hauteur de 2,5 millions d’euros chacun. En outre, la vente du pavillon de l’Exposition universelle de Shanghai va rapporter 6 millions d’euros à l’État.

Le calendrier de la construction du bâtiment, qui devra être prêt le 20 octobre 2020, jour de l’ouverture de la manifestation, sera serré : 18 mois à partir de janvier 2019. Cependant, François Bausch se montre optimiste, en maintenant que le délai sera tenu. La commissaire chargé du pavillon, Maggy Nagel, a assuré plus tard que les visiteurs allaient découvrir le bâtiment «avec leurs cinq sens». Pendant six mois, ils auront la possibilité de goûter la fameuse soupe de haricots verts traditionnelle et d’autres spécialités délicieuses, mais aussi de découvrir tout ce que le pays a de mieux. Une sorte de «nation branding» de luxe au milieu du désert.

De notre envoyée spéciale à Dubai Aude Forestier

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