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Portugal : le gouvernement veut reprendre le contrôle de la TAP


Le groupe TAP, qui compte plus de 10 000 salariés, est à court de trésorerie et ses dettes s'élèvent à plus d'un milliard d'euros. (photo AFP)

Le gouvernement socialiste portugais a annoncé mercredi avoir « commencé à négocier » avec les nouveaux actionnaires de la compagnie aérienne TAP pour reprendre la participation majoritaire de l’État dans l’entreprise, tout juste privatisée à 61% par le précédent gouvernement de droite.

« Nous restons déterminés à récupérer la majorité du capital » de la TAP pour l’Etat, a déclaré le ministre des Infrastructures Pedro Marques en marge d’un congrès à Lisbonne.

Reconduit après les élections du 4 octobre mais sans majorité absolue, le gouvernement de droite de Pedro Passos Coelho avait été évincé au Parlement le 10 novembre par une alliance inédite du Parti socialiste avec la gauche radicale.

Deux jours plus tard, alors démissionnaire, l’exécutif avait finalisé, malgré les critiques de la gauche, la vente de 61% du capital de la compagnie aérienne à l’homme d’affaires américano-brésilien David Neeleman, fondateur de la compagnie brésilienne Azul, et à son associé portugais, Humberto Pedrosa.

Nommé depuis Premier ministre, le socialiste Antonio Costa avait promis dans son programme qu’il « ne permettrait pas que l’Etat perde plus de la moitié du capital de la TAP ».

Déjà « 180 millions d’euros injectés »

M. Costa s’est déclaré lundi « convaincu » de pouvoir parvenir à un accord avec les nouveaux actionnaires. « 180 millions d’euros ont déjà été injectés et j’en ai déjà dépensé la moitié », a cependant averti le patron de la compagnie, Fernando Pinto, jugeant « très difficile » de revenir sur la privatisation.

Le groupe TAP, qui compte plus de 10 000 salariés, est à court de trésorerie et ses dettes s’élèvent à plus d’un milliard d’euros.

Le gouvernement socialiste compte aussi revenir sur la privatisation de la gestion des transports en commun de Lisbonne et Porto, la grande ville du nord du Portugal, qu’il a déjà suspendue. Le précédent gouvernement de droite avait décidé en septembre de confier l’exploitation des transports en commun de Lisbonne au groupe espagnol Avanza et ceux de Porto à son compatriote Alsa et au français Transdev.

AFP

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