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Sexisme ordinaire

Il a été prouvé scientifiquement que le cerveau des hommes et celui des femmes avaient les mêmes capacités. Malgré ce postulat, les femmes font néanmoins mieux que les hommes durant leur parcours scolaire. Pourtant, nous sommes en 2016 et un étrange phénomène est devenu la norme. Ces femmes si brillantes sont perdues dans l’hyperespace, puisqu’on retrouve une vaste majorité d’hommes aux postes à responsabilité, et les postes les plus rémunérateurs en général. On parle de plafond de verre pour les femmes, mais rien que pour atteindre ce fameux plafond, ces dernières auront à faire face à un sexisme insidieux et quotidien. Face à un poste qui se libère dans une entreprise, une candidate fera face à une série d’interrogations : est-elle légitime? A-t-elle assez d’expérience? L’a-t-elle demandé gentiment? On ne pensera de toute façon pas à elle, et si elle commet l’affront de demander, il est fort à parier qu’on lui reprochera cet acte de quasi-insubordination.

C’est le serpent qui se mord la queue. Mais ce sont les femmes autant que les hommes qui doivent veiller à une société plus égalitaire. Quand les candidats républicains à la présidentielle américaine en sont réduits à comparer la taille de leur attribut, on se dit que ce n’est pas gagné.

L’expression «journée de la Femme» n’a aucun sens, car elle exclut de fait les hommes d’une lutte qui tend vers plus d’égalité. On se contente pendant une journée de s’offusquer des chiffres qui ne changent pas d’un iota d’année en année. Mais c’est bien parce que c’est un long travail de fond qui est nécessaire. Ce dossier montre que les inégalités en matière de sexualité, les ignorances des hommes à l’égard des femmes et celles des femmes à propos d’elles-mêmes sont légion et ancrent durablement les inégalités et toutes les violences dont le sexe dit «faible» est victime. Alors, de grâce, messieurs, faites que la journée de la Femme soit aussi votre journée, celle où vous allez apporter votre pierre à l’édifice pour combattre le sexisme ordinaire et les inégalités qui touchent vos mères, sœurs, amies et compagnes.

Audrey Somnard (asomnard@lequotidien.lu)

2 plusieurs commentaires

  1. Chère Audrey,
    Tout abord je vous remercie votre article, vraiment vous avez méthode de foncé vers l’avant toute dépend l’inspiration des auteurs doté de vous, ‘L’homme & Femme’, logiquement la capacité du cerveau et toute fait différent vise a vis de morphologie du corps, tu peux même le constater….. si non comment expliquer Chère Audrey, la forme du noyau d’une famille puis une société, contrairement a mes pensée fatale a l’égard de la féminisme de la femme, Le rôle est primordiale de la Femme à toutes les secteurs, respects des autres envers elle, si l force de garder la fourrure a une admiration des hommes avec un bon fruit des enfants pour une société très progressives. Bonne et belle vie pour vous de beaux cadeaux .Merci bien.

  2. Chère Audrey,

    Je ne sais pas si c’est cette mentalité qui prévaut au Quotidien ( L’a-t-elle demandé gentiment ?) mais je trouve au contraire que – de manière générale – les choses s’améliorent, même au Luxembourg.

    Par exemple, mon employeur vient de confier deux postes clés à des dames brillantes (ok recrutées à l’extérieur mais des dames quand même), cela au grand dam de collègues masculins qui ont fait toutes leurs armes dans l’établissement et briguaient logiquement ces postes enviables.

    Je suis de près la politique en Allemagne et constate qu’au-delà de la chancelière, il y a de plus en plus de femmes qui occupent des postes clés dans le pays. Par exemple, tout près de chez nous, ce sont deux femmes brillantes qui vont se disputer la présidence du Land voisin Rheinlandpfalz le week-end prochain.

    Et comme vous parlez des « attributs » des candidats républicains à la présidentielle US, vous oubliez de préciser que la grande favorite à cette élection n’est autre…qu’une femme.

    Je lisais avec intérêt dans vos colonnes que « Moins d’un quart des politiques luxembourgeois sont des femmes »
    et qu’on allait prendre des mesures pour améliorer ces statistiques. N’oubliez-pas toutefois que la principale raison de ces mauvais chiffres n’est pas le sexisme mais…le manque d’intérêt. Alors, aussi brillants soient les cerveaux féminins, si la motivation ne suit pas, vous pouvez l’oublier.

    Moi, je constate une chose : les femmes brillantes et motivées y arrivent et sont de plus en plus nombreuses.
    Et je m’en réjouis.

    Faut pas toujours trop noircir le tableau.

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