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Hayange : zizanie au conseil pour une vente immobilière


La Ville a proposé le rachat de cette maison rue du Ruisseau en vue de sa démolition pour améliorer la circulation et créer du stationnement. (photo RL)

C’est une affaire immobilière a priori banale qui a mis le feu au conseil municipal de Hayange, mardi soir. Bilan de cette agitation : deux plaintes pour coups et blessures ont été déposées.

Une vidéo qui tourne en boucle sur les réseaux sociaux et réveille la guerre entre Hayangeois et deux plaintes croisées pour coups et blessures, tel est le bilan du conseil municipal de Hayange, mardi soir.

Le point à l’ordre du jour prétexte au coup de sang de l’élu d’opposition, Philippe David, porte pourtant sur une affaire immobilière a priori banale. Le maire propose d’acheter une maison vétuste, sise rue du Ruisseau à Marspich, en vue de la démolir pour améliorer la circulation dans un virage dangereux. Le projet avait d’ailleurs été évoqué sous la municipalité précédente mais sans pouvoir aboutir faute d’un accord des propriétaires.

L’occupante de la maison, une septuagénaire relogée dans un appartement senior depuis cet été, souhaiterait désormais cette vente et a sollicité le maire en ce sens. Après estimation, la municipalité devait donc se porter acquéreur de la bâtisse pour 30 000 €, soit l’exacte estimation du service des Domaines. Problème, une partie de la famille également propriétaire de la maison, aurait découvert la vente en même temps que l’ordre du jour du conseil municipal. Les petits-enfants ont alors alerté les élus de l’opposition pour faire annuler cette délibération.

Trois propriétaires seraient en effet concernés par la vente de la bâtisse. Sur fond de brouille familiale, seule la dernière occupante et sa belle-fille auraient donné leur accord pour la vente. Le fils, contacté par les services de la mairie seulement mercredi matin, s’y est opposé.

Quoi qu’il en soit, ne s’agissant pas d’une préemption, la délibération adoptée par la mairie mardi ne permet en aucun cas la vente sans l’accord des trois ayants-droit. « On est limpide sur ce dossier , a réaffirmé Fabien Engelmann. Si les enfants changent d’avis il n’y aura pas de vente et puis point. » Tout ça, pour ça…

Reste que l’affaire a sérieusement échauffé les esprits mardi soir. Présents dans le public, des représentants de la famille ont été évacués par les agents de la police municipale. S’en est suivie une échauffourée dans les escaliers de l’hôtel de ville. Filmée par plusieurs spectateurs du conseil, la scène a été largement relayée sur les réseaux sociaux.

La jeune femme mise à la porte par deux ASVP et un policier municipal a porté plainte pour coups et blessures faisant valoir une journée d’ITT. Le policier municipal mis en cause s’est également vu délivrer plusieurs jours d’arrêt de travail et a déposé plainte.

Lucie Bouvarel (Le Républicain lorrain)

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