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Sursis pour une famille russe menacée d’expulsion à Arlon


Ils craignaient de devoir retourner au Daguestan (Russie). La famille Edayev peur rester momentanément dans le sud de la province belge du Luxembourg. (photo L'Avenir)

L’association Solidarité Aubange s’était mobilisée contre la menace d’expulsion de la famille Edayev. Bien lui en a pris…

Menacée d’expulsion, la famille russe Edayev, d’Arlon, a pu bénéficier d’un vice de procédure et vit toujours dans le sud de la province, au grand soulagement de l’association Solidarité Aubange qui s’était mobilisée en faveur de la famille originaire du Daguestan.

Il y a un mois environ, le journal L’Avenir attirait l’attention sur le sort d’une famille originaire du Daguestan, une république russe au sud de la Tchétchénie.

Habitant Arlon depuis plusieurs années, le père Osman, la mère Asiyat et les deux enfants Askhab et Albina, malgré leur parfaite intégration, avaient vu leurs différents recours rejetés par l’Office des étrangers.

Depuis fin août, les parents, les enfants et leur sœur aînée Diana avaient été arrêtés administrativement à Arlon et regroupés dans un centre familial fermé à Beauvechain, dans le Brabant wallon, centre de transit pour les familles devant retourner dans leur pays d’origine.

Cette situation avait ému les membres de Solidarité Aubange, une ASBL bien connue dans le sud de la province, qui travaille depuis des années dans le caritatif en récoltant et redistribuant des meubles, de l’électroménager et de la nourriture notamment.

Omar, le papa, était chauffeur bénévole pour cette ASBL et y était très apprécié. Les enfants, eux, étaient scolarisés dans l’enseignement communal à Arlon.

Ils sont revenus à Arlon

Solidarité Aubange s’est dès lors battue pour qu’un geste humanitaire soit posé à l’égard de la famille Edayev.

Leur mobilisation n’a pas été inutile car aux dernières infos, la famille Edayev vit toujours dans la région d’Arlon, mais dans une maison un peu plus spacieuse que leur étroit appartement. Une habitation où les propriétaires acceptent de partager leurs pièces avec ces hôtes à la recherche d’un toit.

«En fait, l’ordre de quitter le territoire a pu être suspendu grâce à une requête en extrême urgence que l’avocate a déposée suite à une erreur de procédure , explique Michèle Besonhé, du collectif Solidarité Aubange. Nous sommes contents. Les enfants ont pu reprendre le chemin de l’école et Omar, notre bénévole, lui aussi a repris ses activités à la Bulle pour Solidarité Aubange. Mais nous restons vigilants et l’avocate va introduire un nouveau recours car la famille reste toujours expulsable.»

Quel stress, quelle angoisse de vivre ces situations avec une épée de Damocles en permanence au-dessus de leurs têtes!

Mais en attendant, une première victoire a été remportée, celle d’empêcher un retour au Daguestan, un pays en proie à la guerre civile et où la famille arlonaise pourrait être en danger.

D.Z. (L’Avenir)

 

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