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Don d’organes au Luxembourg : la situation reste alarmante


La loi précise que les organes et tissus peuvent être prélevés après le décès de chaque résident du Grand-Duché n'ayant pas, de son vivant, fait connaître, par écrit, son refus à un tel prélèvement. (illustration Hervé Montaigu)

Le ministère de la Santé lance un appel aux résidents pour faire face à la pénurie de dons d’organes.

Chaque année, un nombre croissant de personnes décèdent faute d’avoir pu être transplantées à temps», déplore la ministre de la Santé, Lydia Mutsch, qui lance un vif appel : «Dites oui au don d’organes et exprimez votre volonté clairement à vos proches par le biais du passeport de vie !» En effet, le nombre de prélèvements est largement insuffisant pour couvrir le besoin en greffons, et c’est actuellement la pénurie d’organes qui constitue le frein majeur aux activités de transplantation (65 malades se trouvent chaque année sur la liste d’attente pour l’obtention d’une greffe au Luxembourg).

Avec seulement trois donneurs d’organes en 2016, le Luxembourg figurait parmi les pays les moins performants affiliés à Eurotransplant, qui regroupe en plus du Grand-Duché, la Belgique, les Pays-Bas, l’Allemagne, l’Autriche, la Hongrie, la Slovénie et la Croatie. Cette année, grâce à une campagne d’information et de sensibilisation extensive réalisée avec le concours de l’association Protransplant, huit dons d’organes ont pu être faits au cours de ces dix derniers mois. Néanmoins, le Luxembourg reste lanterne rouge dans la zone Eurotransplant.

Une présomption de solidarité

Au 1er janvier dernier, il y avait 14 533 patients inscrits sur la liste d’attente d’Eurotransplant pour une transplantation. Eurotransplant œuvre pour une utilisation optimale des organes disponibles, en établissant la meilleure combinaison possible entre les organes disponibles et les receveurs. Au Luxembourg, l’activité de prélèvement et de transplantation est coordonnée par Luxembourg-Transplant, une association sans but lucratif, fondée en 1983 et affiliée à Eurotransplant.

En 1982, le Luxembourg s’est doté d’une loi sur le prélèvement d’organes et de tissus humains. Cette loi précise que les organes et tissus peuvent être prélevés après le décès de chaque résident du Grand-Duché n’ayant pas, de son vivant, fait connaître, par écrit, son refus à un tel prélèvement. Comme le souligne Lydia Mutsch, «il y a une présomption de solidarité : on considère que chacun accepte de faire don de ses organes après sa mort, s’il n’a pas exprimé explicitement son refus.»

En pratique, les professionnels de la santé confrontés à un cas de donneur potentiel recueillent néanmoins toujours le consentement des proches ou de la famille du défunt. C’est pourquoi, le ministère de la Santé, en collaboration avec Luxembourg-Transplant, a créé et mis à la disposition du public un dépliant d’informations sur le sujet, ainsi que le «passeport de vie», petite carte au format de carte bancaire, sur laquelle son porteur peut exprimer sa décision au sujet du don d’organes. Le dépliant et la carte peuvent être commandés gratuitement par téléphone (247-85569) ou fax (46 75 28), ou être téléchargés sur le portail santé : www.sante.lu, et www.dondorganes.lu. Le ministère de la Santé a également lancé une application disponible sur iPhone et Android, appelée «Passeport de Vie», pour exprimer sa volonté au sujet du don d’organes.

Afin de célébrer la journée mondiale du Don d’organes (mardi prochain) et d’informer la population sur cette situation alarmante, le ministère de la Santé participera au 9e marathon d’Indoor Cycling organisé par Luxembourg-Transplant à Luxexpo, dimanche de 10h à 18h25.

Le Quotidien

Un commentaire

  1. Quelle triste absence de solidarité !
    Cela fait plus de 20 ans que je me suis inscrite en Belgique.

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