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Goeblange : le champ des possibles


La destination du bâtiment à l'époque gallo-romaine ne pourra être déterminée qu'en fonction des éléments et objets retrouvés sur le site de fouilles. (Photo : Sophie Kieffer)

Les restes d’un huitième bâtiment sont en train d’être mis au jour sur le site de la villa gallo-romaine.

Des images radar ont permis de détecter la présence d’un bâtiment dans un champ en contrebas des vestiges de la brasserie attenante à la villa romaine. Comme elle, ils datent de l’époque gallo-romaine entre le Ier et le IVe siècle de notre ère. Les contours de ce qui étaient, autrefois, les pièces d’une habitation apparaissent sous les pelles et les brosses maniées par trois générations d’archéologues amateurs venus des Pays-Bas.

Les fouilles ont débuté il y a près de deux semaines. «Nous avons enlevé la première couche de terre avec une pelleteuse prêtée par la commune, puis nous avons délimité des périmètres de fouilles», indique Yves Lahur, responsable des fouilles et secrétaire de l’association Georges-Kayser Altertumsfuerscher, «Chacun y tient un rôle bien précis.» Rôle que les membres de l’association Philips van Horne connaissent, puisque c’est la deuxième fois qu’ils viennent sur le site «am Miercher». Les fondateurs de l’association allaient «fouiller» avec un de leurs professeurs aux Pays-Bas. Gagnés par la passion, ils occupent depuis leurs congés en participant à des fouilles archéologiques en Europe.

L'ambassadeur des Pays-Bas a admiré le travail de ses compatriotes. (Photo : Sophie Kieffer)

L’ambassadeur des Pays-Bas a admiré le travail de ses compatriotes. (Photo : Sophie Kieffer)

Plus d'une trentaine de personnes travaillent sur le site en ce moment. (Photo : Sophie Kieffer)

Plus d’une trentaine de personnes travaillent sur le site en ce moment. (Photo : Sophie Kieffer)

Le site réserve encore des surprises

Pour le moment, rien ne permet encore de déterminer la fonction de ces restes de bâtiment mis au jour. Yves Lahur estime qu’il devait s’agir d’une dépendance de la villa romaine. «Elle est moins bien conservée que les autres vestiges. On peut déjà apercevoir les fondations et la roche», note-t-il. Les restes des murs sont très bas et à moins d’une découverte significative, les fouilles ne devraient pas être longues.

Huit bâtiments en pierre ont été découverts dans un proche périmètre. «Ils nous permettent de conclure que le site était une riche exploitation agricole occupée entre les Ier et IVe siècles», poursuit le responsable des fouilles. Le site risque toutefois de réserver encore des surprises aux successeurs de l’abbé Georges Kayser. Les vestiges d’un mur se perdent à travers champs et laissent libre cours à leur imagination. «Il n’est pas exclu que le site soit beaucoup plus vaste et qu’il s’étende plus loin dans la forêt et dans les champs», indique Yves Lahur.

La villa romaine est accessible toute l’année. Des visites guidées sont organisées sur demande auprès de l’association, via son site internet www.gka.lu. Une journée portes ouvertes aura lieu le 16 septembre.

Les invasions barbares ont mis fin à trois siècles de prospérité sur ce site entouré jadis de fortifications civiles. (Photo : Sophie Kieffer)

Les invasions barbares ont mis fin à trois siècles de prospérité sur ce site entouré jadis de fortifications civiles. (Photo : Sophie Kieffer)

Sophie Kieffer

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