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L’art entre en gare de Luxembourg


Des sacs de ciment, du gravier décoratif, des pierres naturelles, des brouettes, deux bétonnières... Depuis vendredi dernier, la place de Paris de Luxembourg est en chantier... (Photo François Aussems)

Six sculpteurs s’attellent à la tâche, sur la place de Paris, pour la 15e édition du Gare Art Festival. Ambiance studieuse et appliquée.

Des sacs de ciment, du gravier décoratif, des pierres naturelles, des brouettes, deux bétonnières… Depuis vendredi dernier, la place de Paris de Luxembourg est en chantier. Mais ce n’est pas un chantier comme les autres. Ici, il n’est point question de rénovation urbanistique ou encore de travaux d’assainissement. Mais d’art.

Depuis une semaine, six sculpteurs, le Polonais Pawel Chlebek, le Turc Özgür Görel, la Luxembourgeoise Florence Hoffmann, l’Italien Maurizio Perron, l’Espagnol Placido Rodriguez et l’Italo-Luxembourgeoise Rita Sajeva, ont pris possession des lieux pour en faire leur atelier (éphémère) à ciel ouvert, dans le cadre de la 15e édition du Gare Art Festival, organisé par le Groupe Animation Gare. Tout le monde est concentré. D’ici ce midi, les six œuvres doivent être terminées pour être déménagées sous la verrière de la gare de la capitale afin d’y être exposées au grand public à partir de demain et jusqu’au 24 septembre.

«Nous sommes dans la dernière ligne droite», confie Florence Hoffmann, directrice artistique et logistique de l’évènement. La sculptrice luxembourgeoise, qui réalise une œuvre, intitulée Uni(form)ité et diversité : leurre ou vérité ?, affirme que «tout le monde sera prêt pour l’exposition au grand public qui débute samedi».

Et tout à coup, les bruits de ponceuses et autres burins s’arrêtent. Les six sculpteurs se retrouvent sous la tente de Özgür Görel en compagnie de deux employés des CFL, partenaires de la manifestation au même titre que la Ville de Luxembourg. Le coffrage de la structure de la sculpture de l’artiste turc est harnachée à une grue. Cette dernière s’active. Des passants intrigués s’arrêtent. Quelques minutes plus tard, la structure est retournée et redéposée sur le sol. Opération réussie et tout le monde applaudit. Özgür Görel va pouvoir commencer le coulage du béton de son œuvre, nommée Tango.

«On doit travailler plus vite que d’habitude»

«Lors du Gare Art Festival, on travaille d’une manière un peu différente, reprend Florence Hoffmann. Déjà, nous sommes dehors. Des gens s’arrêtent pour nous questionner sur notre travail. Ensuite, nous sommes plusieurs au même endroit. On vient tous d’horizons différents. Chacun a sa technique. On échange beaucoup. On s’entraide. Et il y a un bon équilibre entre les jeunes et les plus anciens. C’est enrichissant.»

«On passe de bons moments ensemble, poursuit l’artiste italo-luxembourgeoise Rita Sajeva, qui travaille avec son fils Rizzico Calogero. On mange ensemble à midi et le soir. On parle d’autre chose. On rigole bien.» Mais personne ne chôme. «Par exemple, mercredi à cause de la pluie, certains sont restés très tard pour ne pas prendre de retard, raconte Florence Hofffmann. Nous n’avons eu que six jours et demi pour réaliser notre sculpture.» Rita Sajeva confirme : «On doit travailler beaucoup plus vite que d’habitude. C’est pour ça que j’ai fait un croquis plusieurs jours avant notre installation ici.»

Guillaume Chassaing

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