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Luxembourg : un rendez-vous pour les passionnés d’oldtimers


Les passionnés d'oldtimers s'étaient donnés rendez-vous à Luxexpo ce week-end. (Photo : Editpress)

Les amateurs de voitures anciennes sont venus nombreux, ce week-end à Luxexpo, au salon Autojumble, organisé par la Lëtzebuerger Oldtimer Federatioun (LOF).

Après 1500 personnes samedi, les organisateurs du salon escomptaient recevoir entre 2000 et 3000 personnes hier. Si le mauvais temps est sans doute en partie à l’origine d’une telle affluence, les visiteurs venant trouver refuge dans les halls de Luxexpo en ce week-end maussade, ces chiffres témoignent d’un réel engouement pour les oldtimers au Grand-Duché.

C’est comme un virus», confie Paul Welbes, membre du conseil d’administration et trésorier de la LOF, dont les yeux brillent lorsqu’il évoque sa passion. C’est exactement le terme employé par Pierre Back, secrétaire du 2 CV Club Lëtzebuerger, fort de 120 membres, à propos de son engouement pour la voiture historique de Citroën. «Presque chaque week-end nous partons pour des rallyes historiques.» Il est d’ailleurs propriétaire de trois 2 CV, dont une de 1972. Et lorsqu’on lui demande si cette passion n’empiète pas trop sur sa vie de couple, cet habitant de Bourglinster assure que non. «Et vous savez, la 2 CV était ma première voiture. Je l’ai connue avant ma femme», dit-il avec un grand sourire.

Une chose est sûre, difficile de ne pas trouver pédale d’accélérateur à son pied, ce week-end à Luxexpo, avec pas moins de 88 stands regroupant plus de 150 véhicules, de la mythique petite Fiat 500 aux plus sportives américaines. Et les voitures n’étaient pas les seules à être à l’honneur, puisque l’on pouvait également admirer des motos (notamment sur le stand de la police nationale), des bus, des véhicules militaires et même… des tracteurs.

La perle rare derrière des rideaux noirs

Et le nombre de clubs membres de la LOF témoigne de l’amour des Luxembourgeois pour les vieilles mécaniques : pas moins de 50 regroupant environ 4 000 personnes.

Cette année, la LOF a pris pour thème les 100 ans de la marque BMW. Sur son stand, Paul Welbes n’est pas peu fier de présenter des raretés de la marque allemande telles que cette BMW M1, la BMW 2002, première berline de la marque, ou encore une BMW Isetta de 1958. Mais LA perle rare se trouve quelques mètres plus loin, cachée derrière des rideaux noirs, à l’abri des regards, comme si la contempler se méritait. Il s’agit d’une BMW Frazer Nash de 1949 construite et montée au Luxembourg pour le pilote Honoré Wagner. Elle a notamment participé au célèbre Grand Prix allemand du Nürburgring en 1951 et 1952.

La tendance des youngtimers

«C’est une véritable sensation. Elle fait partie de l’histoire luxembourgeoise de la course automobile. Égarée, elle a été retrouvée aux États-Unis» grâce aux bons soins du Veteran and Vintage Car Club of Luxembourg, témoigne Paul Welbes.

Mais si vous n’aimez pas les voitures «trop» vieilles, une nouvelle tendance est apparue ces dernières années dans le monde des voitures de collection : celle des youngtimers. Si les oldtimers ont plus de 30 ans (lire ci-dessous), les youngtimers sont des voitures des années 1980 et 1990. «Il s’agit souvent de personnes plus jeunes qui ne veulent pas conduire des voitures trop anciennes», déclare Paul Welbes. Comme quoi, la relève est assurée.

En tout cas, l’amour des vieilles mécaniques ne se résume pas seulement à des considérations mécaniques ou «au plaisir des yeux» pour Frank Maas, qui s’occupe du contrôle technique des véhicules historiques à l’ACL : «Les entretenir c’est très important. C’est un moyen de conserver ce patrimoine, un peu comme d’éviter la destruction de vieux bâtiments en architecture.»

Et les prix dans tout ça? Au-delà de l’entretien du garage indispensable – aux dires de toutes les personnes rencontrées hier – pour assurer la pérennité de ces antiquités, il y en a (presque) pour toutes les bourses. Si la Shelby AC Cobra 289 de 1964 exposée ce week-end (il n’en existe que 50 dans le monde) s’affiche à… 289 000 euros, il faut compter entre «12 000 et 15 000 euros pour une 2 CV en bon état. Mais mieux vaut s’y connaître», conseille Pierre Back. Avis aux amateurs… et passionnés.

Nicolas Klein

(Cliquez une photo pour découvrir notre diaporama)

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