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Météo : la pression monte pour cet été


De nombreux records de chaleur ont été battus au printemps et en ce début de période estivale. Alarmant. (illustration AP)

La canicule est enfin derrière nous. L’intense période de chaleur que nous avons connue en cette fin de mois de juin a battu le record de chaleur le mercredi 22 juin.

Décidément, ces derniers mois, les records météorologiques tombent les uns après les autres. Les spécialistes de la station météorologique du Findel ont annoncé que la température maximale journalière de 35,4 °C, enregistrée le mercredi 22 juin à la station météorologique de Findel-Aéroport, constituait le nouveau record de température maximale absolue pour un mois de juin depuis 1947, année du premier relevé météo. Le précédent record, qui était de 34,3 °C et qui était survenu le 27 juin 1947, occupe désormais le second rang. Les autres températures maximales quotidiennes les plus chaudes jamais enregistrées depuis 1947 au cours d’un mois de juin sont les suivantes : le 18 juin 2002 avec 33,5 °C, le 26 juin 1947 avec 33,4 °C et le 30 juin 1976 avec 33,3 °C.

Cela fait des mois que les records s’enchaînent selon les données diffusées par MeteoLux. Ainsi, en mai, deux records successifs de température maximale historique ont eu lieu. Les températures enregistrées à la station météorologique de Findel-Aéroport le dimanche 28 mai (31,5 °C) et le lundi 29 mai (31,6 °C) ont battu coup sur coup le record historique de température maximale absolue pour un mois de mai enregistré le 25 mai 2009 (30,4 °C). Vous voulez d’autres records battus ces derniers mois ? Pas de problème ! Selon les relevés de MeteoLux, le mois de mars 2017 a ainsi été avec mars 2012 le mois de mars le plus chaud depuis 1947 avec des températures moyennes mensuelles de 8,5 °C. Et ce n’est pas fini…

Un hiver déjà particulièrement sec

Passons maintenant aux précipitations. Selon les documents diffusés par MeteoLux, le cumul de précipitations du printemps 2017 (NDLR : printemps météorologique c’est-à-dire entre le 1er mars et le 1er juin) était de 88,6 l/m², «ce qui est inférieur d’environ 57 % par rapport à la pluviométrie habituelle attendue au printemps (1981-2010 : 206 l/m2)», selon les météorologues. Ils poursuivent dans leur bilan saisonnier : «Avec 45 l/m², le cumul de précipitations de mars 2017 est inférieur d’environ 35 % par rapport la moyenne à long terme 1981-2010 (69,1 l/m2)». Et, cerise sur le gâteau : «le cumul pluviométrique d’avril 2017 est de 5,3 l/m2, ce qui est largement inférieur (d’environ 91 %) à la moyenne de la période de référence 1981-2010 (58,2 l/m2)». Le mois d’avril 2017 se situe ainsi en deuxième place des mois d’avril les plus secs depuis 1947. Le mois d’avril 1996 a été le plus sec jamais enregistré avec un cumul des précipitations s’établissant à 4,9 l/m².

Ce printemps météorologique et ce mois de juin n’ont malheureusement pas été les seuls à être «historiques». Remontons encore de quelques mois dans le temps pour nous retrouver au cœur de l’hiver météorologique (entre le 1er décembre et le 1er mars).

L’hiver 2016/2017 a, selon les météorologues, été le deuxième hiver le plus sec jamais enregistré à la station de Findel (l’hiver 1963/1964 garde la première place). Le cumul de précipitations pour la période hivernale a été de 86,5 l/m², soit 62 % en dessous de la moyenne à long terme 1981-2010 (226 l/m2). Avec un déficit de 92 % par rapport à la moyenne tricennale (87 l/m²), le mois de décembre 2016 est le deuxième mois de décembre le plus sec jamais enregistré depuis 1947. Et les météorologues de préciser : «Il s’agit du mois de décembre le plus sec sur les 53 dernières années.»

Devant ces chiffres, cet été risque bien de nous réserver de mauvaises surprises. Le gouvernement suit de près l’évolution de la situation. Dès le 31 mai, le département de l’Environnement, en concertation avec l’administration de la Gestion de l’eau et des fournisseurs d’eau potable, a décidé de déclencher une «phase de vigilance» nationale. Les autorités conseillent aux communes et aux citoyens de réduire la consommation en eau potable pour éviter des problème d’approvisionnement à cause d’une utilisation excessive (et parfois inutile) de cette précieuse ressource. Que ce soit au niveau des ministères ou des communes, tous ont souligné que les habitants ont bien pris en compte ces conseils. Ces derniers restent évidemment toujours d’actualité.

Si les conditions météorologiques ne changent pas, les communes devront prononcer des mesures de restriction obligatoires : c’est-à-dire déclencher des phases «orange» ou «rouges», en ce qui concerne l’utilisation de l’eau potable en été.

Laurent Duraisin

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