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Oser porter le ruban rose


Mariette Fischbach (en médaillon, 3e à g.) au ministère de la Santé et les participants du Broschtkriibslaf dans la vallée de la Pétrusse. (Photo : Editpress/Fabrizio Pizzolante)

Cette année encore, le Broschtkriibslaf a attiré plusieurs centaines de participants. Bilan d’un événement désormais bien ancré dans la vie de la capitale.

Pour soutenir la lutte contre le cancer, l’ASBL Europa Donna Luxembourg et la Ville de Luxembourg avaient organisé la 15e édition du Broschtkriibslaf.

Le Broschtkriibslaf, course contre le cancer du sein, est né à l’initiative de l’ASBL Europa Donna Luxembourg autour d’un programme de sensibilisation à la forme de cancer la plus fréquente chez les femmes.

À cette occasion, tous les ans et toujours en octobre (le mois rose), des rubans roses sont distribués dans les commerces de Luxembourg et des événements sont organisés afin de sensibiliser la population. Car les femmes ne sont pas seules à pouvoir souffrir de ce cancer. Le cancer du sein se rencontre également chez l’homme.

L’ASBL Europa Donna Luxembourg jouit d’ailleurs du soutien de la Ville de Luxembourg ainsi que de l’Union commerciale (UVCL) pour l’organisation de cet événement, qui continue ce soir par une Ladies’ Night aux cinémas Kinepolis de Kirchberg et Belval Plaza.

De plus en plus de résidents étrangers

En marge de la course dans la vallée de la Pétrusse, les visiteurs ont pu admirer une exposition rendant hommage aux 450 nouveaux cas de cancer du sein dépistés chaque année au Luxembourg, symbolisés par 450 paires de chaussures roses.

Mariette Fischbach, la présidente de l’association Europa Donna Luxembourg, aura compté plus de «2 000 personnes», dont «de plus en plus d’étrangers», mais également des soutiens de longue date comme les patients et médecins de l’hôpital Emile-Mayrisch d’Esch-sur-Alzette (CHEM), l’Association de soutien aux travailleurs immigrés (ASTI), qui aura décroché le deuxième prix et aura participé à la course avec environ 58 personnes, dont beaucoup de familles de réfugiés.

Dommage que tout cela ne dure finalement «que trois heures», regrette Mariette Fischbach, qui salue la présence des élus de la capitale, de la ministre de la Santé et du ministre des Sports, mais également de beaucoup de femmes touchées par un cancer du sein et qui «osent se montrer même sans cheveux sur la tête».

Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes? Mariette Fischbach a également des doléances : ainsi elle appelle de ses vœux la mise en place d’un département chirurgie plus grand. Elle aimerait que les femmes puissent se faire soigner dans tous les hôpitaux et que les infirmiers spécialisés aient plus de temps à leur disposition pour consulter et soutenir les personnes touchées par un cancer du sein.

Frédéric Braun

Des sessions pour décompresser

Parce qu’un cancer du sein affecte le quotidien d’une femme de façon considérable, l’ASBL Europa Donna Luxembourg organise des sessions à l’adresse des femmes touchées, dans le but de les aider à décompresser (à travers le yoga, une cuisine saine, etc.).

Problème : après leur traitement, la plupart préfèrent retourner à leur besogne. «La course garantit un certain anonymat», analyse Marianne Fischbach, qui s’étonne de la différence du nombre de participants à l’un et l’autre événement, mais continue de faire confiance au «bouche à oreille» qui a fait ses preuves au Luxembourg.

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