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Sandra, reine de la Zumba, enflamme Pétange


Début de séance, un lundi soir, avec les ZChicas : ça envoie du lourd dés le début! (photo Alain Rischard)

Même quand il fait gris, il y a toujours un soleil à Pétange : Sandra Del Cotto, l’instructrice de Zumba qui enflamme le lycée de Lamadelaine et la piscine Piko. Rencontre avec un phénomène.

On nous avait parlé d’elle, à Pétange, comme d’un personnage énigmatique qu’il faut absolument rencontrer. Avec Sandra, la commune se retrouve sous les latitudes de Miami trois soirs par semaine. Peu importe la grisaille, la prof de Zumba enflamme le hall sportif du lycée de Lamadelaine!

Crinière blonde, débardeur flashy, teint hâlé : «Sandra est un soleil, sourit Elisabete, 39 ans, qui vient de Clemency. Elle nous donne la pêche même quand on est fatigués, beaucoup d’entre nous se déplacent spécialement pour ses cours…» On voulait voir le phénomène de plus près.

20170321,AR, Lamadelaine, LTMA, cours de Zumba, Alain Rischard / Editpress

Sandra Del Cotto est agent communal au bureau de la population dans le civil. Et prof de Zumba déchaînée le reste du temps! (photo Alain Rischard)

Les participants viennent de France, de Belgique et même d’Allemagne : le lycée de Lamadelaine se transforme en un vaste dancefloor international.

Sandra Del Cotto, employée communale de Pétange, se mue en Wonder Woman pour entraîner la salle dans sa transe. Des «boum boum» fracassants du reggaeton aux danses chaloupées des fins de séance, il faut tenir le rythme. Le tout ponctué de youyous survoltés entre filles pour s’encourager… déconcertant! «Mon mari aime le foot, moi j’aime la Zumba», lâche Elisabete pour justifier sa passion.

Concrètement, la Zumba (marque déposée, d’où la majuscule) est à mi-chemin entre la danse et le fitness. Créée à Miami en 2001 par un certain Beto Perez, la discipline permet de travailler ses muscles tout en dansant sur des rythmes latinos «caliente». «La règle numéro 1, c’est de s’amuser», insiste Sandra.

20170321,AR, Lamadelaine, LTMA, cours de Zumba, Alain Rischard / Editpress

On rencontre tous les profils dans les cours de Sandra. (photo Alain Rischard)

Une figure de la Zumba au Luxembourg

Sandra Del Cotto est devenue une figure de la Zumba au Luxembourg. Elle invite même régulièrement des instructeurs américains, dont la chorégraphe Liana Veda, bras droit du créateur de la Zumba. Elle a découvert la discipline en 2010, «par hasard, pour reprendre la danse après avoir eu mes deux enfants. J’ai été séduite par l’aspect « cardio » de la Zumba, c’est très intense! En même temps, le côté fun m’a mise à l’aise directement.»

Sept ans plus tard, Sandra est reconnue comme instructrice de premier plan par les créateurs de la marque. Elle a fondé un club, ZChicas, présidé par son mari. Elle dispose de nombreux grades spécifiques comme la possibilité d’enseigner la Zumba dans l’eau. Ce qu’elle fait à la piscine Piko tous les samedis matin! La native de Lamadelaine est décidément chez elle partout dans sa commune…

Elle aime sa ville et elle aime les gens

«Je suis fière d’apporter mon dynamisme à Pétange, dit-elle. Les gens croient trop souvent qu’il ne se passe rien chez nous!» Sandra est attachée à sa ville et aux gens, ça se sent. Ce qui lui plaît tant dans la Zumba? «Tout le monde peut participer. On ne s’observe pas pour voir qui danse le mieux… ce n’est pas du tout l’esprit de ce sport.»

On rencontre du coup tous les profils dans ses cours. Des femmes qui sortent de leur boulot, des mères au foyer lessivées par leur journée avec les enfants, des copines de sortie… «Il faut se lâcher et se vider la tête!», donne Sandra comme seule consigne. Le lundi soir où nous sommes venus, nous avons même rencontré Francesco, 35 ans, boucher chez Cactus. «La Zumba me plaît, et contrairement à ce que croient beaucoup d’hommes, c’est physique! J’ai bossé trois ans sur les chantiers, je sais de quoi je parle.» Avis aux amateurs, il n’y a que trois hommes dans le cours!

L’instructrice prend son rôle à cœur, en élaborant des chorégraphies différentes tous les mois. Perchée sur son podium, elle enchaîne les danses pendant une heure. Au moment où notre photographe monte sur l’estrade pour la photo de groupe, Sandra lance un grand : «N’oubliez pas que pour moi, le plus important c’est vous!» Et dans sa bouche, ça sonne vrai.

Hubert Gamelon

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