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Lithium : l’Alsace prête à couvrir une grande part des besoins en France


La présence de lithium à un niveau significatif a été détectée sur plusieurs sites en Alsace. (illustration AFP)

Le sous-sol alsacien renferme une quantité de lithium qui permettrait de subvenir en partie aux besoins de la France pour ce métal stratégique, a-t-on appris vendredi auprès des énergéticiens ES et Fonroche.

Les sociétés Électricité de Strasbourg (ES), filiale d’EDF, et Fonroche Géothermie ont confirmé la présence de lithium à un niveau significatif sur plusieurs sites en Alsace dont elles explorent le sous-sol en vue d’y construire des centrales de géothermie profonde. Dans le cadre du projet de Fonroche Géothermie à Vendenheim, « les analyses dans les eaux extraites des puits de forage confirment la présence de lithium en qualité et quantité très prometteuse permettant d’envisager la production annuelle de quelque 1 500 tonnes de lithium », a indiqué cette société dans un communiqué reçu vendredi.

Ce volume représente 10% des besoins annuels d’approvisionnement estimés pour la France dans les prochaines années, a poursuivi Fonroche Géothermie. « Sur la base de trois centrales programmées en Alsace, Fonroche Géothermie pourrait donc fournir 30% à 40% de l’ensemble de la demande industrielle française en lithium à partir de 2023 », en conclut le communiqué. Le lithium sert à la fabrication des batteries, notamment celles des véhicules électriques.

D’ici à 2025

Actuellement, sa production et ses réserves se concentrent en Australie, en Chine et en Amérique du Sud. ES a également identifié un potentiel de 1 500 tonnes par an sur ses sites d’études de centrales géothermiques à plusieurs milliers de mètres de profondeur en Alsace, a indiqué sa direction. L’énergéticien compte implanter en 2021 un « démonstrateur » sur l’un de ces sites, afin de confirmer en configuration réelle la « pertinence » du chlorure de lithium prélevé dans les eaux du sous-sol, qui a été mise en évidence pour l’instant en laboratoire, a précisé Bernard Kempf, directeur du développement.

Ces essais sont menés par le groupe minier Eramet dans le cadre d’un consortium de recherche qui réunit entre autres ES, le chimiste BASF et le constructeur automobile PSA. La production à échelle « industrielle » pourrait ensuite être « espérée en 2025 », selon Bernard Kempf. « Notre devoir est de rester prudents, le chemin est encore long », a-t-il toutefois tempéré. Selon ES et Fonroche, la technique d’extraction en Alsace aurait un « très faible impact environnemental » permettant de produire un « lithium propre ».

LQ/AFP

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