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Procès LuxLeaks : Antoine Deltour anxieux mais impatient


Antoine Deltour se sent "également rassuré par les répercussions importantes des révélations (que j'ai) permises". (photo archives AFP)

Le procès du scandale LuxLeaks s’ouvre mardi à Luxembourg, avec la comparution des trois hommes poursuivis pour avoir mis en lumière les pratiques d’évasion fiscale de grandes multinationales établies au Grand-duché. Antoine Deltour se dit anxieux mais impatient.

Le lanceur d’alerte Antoine Deltour est accusé d’avoir organisé la fuite de documents fiscaux du cabinet d’audit PricewaterhouseCoopers (PwC) pour lequel il travaillait. Il doit comparaître devant le tribunal correctionnel de Luxembourg aux côtés du journaliste français Édouard Perrin, à l’origine des révélations publiques, et d’un autre ancien employé de PwC, Raphaël Halet, à l’origine d’une seconde fuite de documents. Le cabinet d’audit est partie civile au procès.

Ce procès, qui doit durer jusqu’au 4 mai et sera suivi de près par les ONG anti-corruption, tombe plutôt mal pour le Grand-Duché qui peine à se départir de son image de havre fiscal pour les entreprises en plein scandale des « Panama papers ». Antoine Deltour et Raphaël Halet sont prévenus de vol domestique, de divulgation de secrets d’affaires, de violation de secret professionnel et de blanchiment. Édouard Perrin a été inculpé pour complicité de vol domestique, violation du secret professionnel, violation de secrets d’affaires, blanchiment.

Jusqu’à dix ans de prison encourus

Antoine Deltour, qui avait copié les documents sur la banque de données de son employeur avant son départ en 2010, risque 1,3 million d’euros d’amende et encourt une peine de cinq à dix ans de prison. A deux jours de sa comparution, au micro de France Info, il se dit partagé entre « impatience et anxiété », mais « également rassuré par les répercussions importantes des révélations (que j’ai) permises ». Plus largement, il livre en outre ses réflexions sur les « Panama Papers », ou la nécessité de reconnaître un statut aux lanceurs d’alerte. Il juge toutefois sa propre situation « plutôt favorable » par rapport à d’autres.

Plusieurs appels à manifester mardi matin devant le tribunal ont été lancés notamment par un collectif d’une vingtaine d’ONG et syndicats, épaulé par le journaliste Denis Robert. Une soirée de soutien est par ailleurs organisée lundi par le Comité de solidarité luxembourgeois

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