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Échauffourées lors de Pétange-Fola : les deux clubs calment le jeu


"Jeff n'aurait peut-être pas dû jouer au sauveur en s'interposant entre son joueur et les nôtres, mais mon staff n'aurait, lui, jamais dû quitter sa zone", estime le directeur sportif du Titus. (Photo Luis Mangorrinha)

Après les échauffourées de dimanche soir, les deux clubs ont saisi que l’escalade desservait tout le monde. Ils ont enterré la hache de guerre.

Jeff Strasser a été surpris, n’a pas apprécié et l’a fait savoir. Après que plusieurs membres du staff pétangeois ont ouvertement affirmé qu’il se serait rendu coupable de paroles racistes lors des échauffourées de fin de match entre le Titus et son Fola, le technicien eschois a contre-attaqué : «Oui, il y a eu des propos injurieux de ma part et d’autre part, mais déjà, je suis dans ma zone de coaching et ce sont les membres du staff pétangeois qui viennent jusqu’à nous et ensuite, à aucun moment je n’ai proféré d’insultes à caractère raciste. J’ai vécu dans quatre pays différents, j’ai fréquenté des gens issus de cultures, d’origines, d’ethnies très différentes et la composition de mon staff, autant que celle de mon équipe, me semble refléter mon ouverture d’esprit, qui ne saurait être contestée. Qu’on me prête ce genre de propos, c’est totalement faux ! Et je tiens à dire aujourd’hui que si jamais quelqu’un se permet de véhiculer de nouveau de telles élucubrations, je me garde le droit de donner des suites judiciaires, car il est hors de question que je laisse mon image salie par de telles choses.»

Le Titus aussi, est repassé derrière pour assurer le service après-vente et surtout apaiser des tensions qui auraient pu devenir incontrôlables en mars prochain, pour le match retour de la BGL Ligue, sur cette même pelouse.

« On s’est dit les choses et voilà, c’est fini »

Et c’est son directeur sportif, Yassine Benajiba, qui a décroché son téléphone pour arrondir les angles et préciser les assertions de la veille. «Moi, j’appelle au calme et surtout à tourner la page. Dans cette histoire, chacun avait ses torts. Quand je pense à Jeff Strasser, que je connais depuis dix ans autant qu’à Mehdi El Alaoui, mon entraîneur adjoint, je vois immédiatement de très bonnes personnes en dehors du terrain. Et qui, comme beaucoup de monde, ne sont plus forcément des anges autour d’un terrain de foot, mais plutôt des impulsifs. Jeff n’aurait peut-être pas dû jouer au sauveur en s’interposant entre son joueur et les nôtres, mais mon staff n’aurait, lui, jamais dû quitter sa zone. En faisant ça, à quoi s’attendaient-ils ? À ce que Jeff leur dise « je t’aime ? ». Non, c’était forcé que cela parte en cacahuète. Mais aujourd’hui, ce que je vois, c’est que cette histoire ne doit pas briser les excellents liens qui nous unissent au Fola. J’ai eu Jeff plusieurs fois au téléphone. On s’est parlé, il m’a juré qu’il n’avait rien dit de raciste, on s’est dit les choses et voilà, c’est fini.»

Jeff Strasser aussi, a clos le sujet une bonne fois pour toutes en redisant ce qu’il avait déjà affirmé sous une autre forme dans les couloirs du stade municipal, quelques minutes seulement après les bousculades et le coup qu’il a reçu en rentrant aux vestiaires : «Je souhaite une très bonne saison à Pétange car c’est une belle équipe qui a sorti une très belle performance sur ce match de Coupe.»

Julien Mollereau

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