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Le FC Metz reste le fournisseur officiel de la DN


Alexis Larrière et Dylan Lempereur, engagés respectivement à Rodange et Differdange. (archives DR/FC Metz)

Avec la signature d’Alexis Larrière à Rodange (et non pas à la Jeunesse) et celle de Dylan Lempereur à Differdange, la DN s’est encore un peu plus étoffée en joueurs formés chez les Grenats.

Alexis Larrière a signé à Rodange ! Pressenti depuis plusieurs semaines à la Jeunesse, qui a fait volte-face tout récemment, le milieu de terrain box-to-box élevé au centre de formation du FC Metz s’est quand même trouvé un point de chute dans le sud du Luxembourg, avec un challenge un peu moins clinquant mais beaucoup plus concret : sauver un club de la relégation.

Il y retrouvera deux anciens Messins : Jean-Paul Makasso et Momar N’Diaye, des générations plus lointaines que la sienne mais qui l’aideront, forcément un peu, à s’acclimater. Il faut dire que si la Vieille Dame n’avait pas décidé de passer son tour, c’est Luca Ivesic, Mehmet Arslan et Halim Meddour qui se seraient chargés de rappeler à Larrière ses glorieuses heures lorraines, les deux derniers ayant évolué avec lui dans cette antichambre du monde pro… qui s’est refusé à chacun d’entre eux. Larrière avait l’assurance de retrouver des visages connus en franchissant la frontière. Plein.

Ça se repère, un joueur formé à Metz ?

Voilà donc encore, en un mercato, au moins deux anciens Grenats de plus, puisque Dylan Lempereur, trois apparitions et 140 minutes de temps de jeu en Ligue 1 (contre Toulouse, Angers et Guingamp), en 2018, a rejoint Differdange pour remplacer Mathias Jänisch poste pour poste, en provenance de Sarre Union. Le défenseur gauche de 21 ans a derrière lui une semaine d’entraînement et un amical contre Sedan, samedi. Et il est jugé apte au service immédiat par un autre ancien de la Plaine des jeux, Geoffrey Franzoni : «Il s’est montré très bon, avec un peu le même style que « Mats ». Il est rentré dans les duels, n’a pas eu peur, est monté beaucoup. Clairement, c’est un bon renfort !»

Au risque de simplisme, n’est-ce pas une évidence, au regard de son pedigree et de l’endroit où il a appris le football ? Franzoni hausse les épaules pour mieux invalider l’idée qu’on reconnaît au premier coup d’œil un ancien joueur messin : «Bah, vous ne m’auriez pas dit qu’il venait de là-bas, je ne l’aurais même pas remarqué.» Oui, ils sont nombreux (les chiffres ci-dessous le prouvent), oui, il y a une raison au fait que les clubs de DN leur font manifestement confiance, mais non, ils n’arrivent pas au Luxembourg en terrain conquis.

Au Fola, terre d’accueil par excellence, surtout depuis que Jeff Strasser y a posé ses valises d’entraîneur, on n’est pas plus béat qu’ailleurs : «À chaque fois qu’on a pris un jeune du FC Metz, ce qu’on constate, c’est qu’il a eu besoin de temps pour s’imposer», assène Pascal Welter, le directeur sportif eschois. C’est vrai pour Cédric Sacras, qui est lentement monté en puissance mais n’explose vraiment que depuis le départ de Mehdi Kirch au F91, c’est vrai pour Moussa Seydi, dont on devinait le potentiel mais qui a eu besoin que Samir Hadji lui libère la place en pointe pour devenir incontournable.

Ce qui ne les empêche pas, ces Grenats de tous âges, de faire de belles carrières au Grand-Duché. L’exemple le plus évident reste Jonathan Joubert mais derrière lui, ils sont nombreux à fréquenter le gratin national depuis assez longtemps pour qu’on puisse dire que le centre de formation messin est soluble dans la Division nationale : Geoffrey Franzoni à Diffedrange, Adrien Ferino au Progrès, Manu Françoise dans tous les grands clubs de l’élite, Eddire Mokrani qui flambe actuellement à Pétange, Tony Mastrangelo qui suit un parcours des plus honorables et compte déjà plus de 100 matches de BGL Ligue, les anciens pros du Racing Julien Humbert et Romain Ruffier, qui sont là depuis quelques (belles) années déjà…

Ce sont ceux qui n’ont pas percé…

On devine déjà la génération d’après aussi : Pit Simon (RFCU), Edvin Muratovic (F91), Zachary Hadji (Fola), Andrea Amodio (Differdange)…

Bref, le FC Metz reste un fournisseur de premier choix. Tant que… Tant qu’à leur arrivée dans ce qui relève encore du championnat de rattrapage pour tant d’espoirs déçus, les dirigeants parviennent à faire comprendre à leur recrue que tout sera aussi compliqué qu’à l’ombre de Saint-Symphorien. «Oui, ils ont reçu une très bonne formation, reconnaît Welter. Mais on sous-estime le championnat luxembourgeois. Chez nous pas plus qu’ailleurs, personne ne s’est imposé immédiatement. S’ils ne l’ont pas fait dans le monde pro en France, ils auront besoin d’une phase de transition aussi chez nous.»

Rodange, tout à la joie d’avoir trouvé ce genre de profil qui lui faisait défaut et permettra peut-être de débarrasser Momar N’Diaye d’une partie de son travail de construction, ne veut voir que les choses en rose. Nedzib Selimovic, son coach, certain que «Differdange a fait une très bonne affaire avec Lempereur», veut croire que la sienne est en or : «Nous qui n’avons pas la chance de récupérer les premières licences formés au CFN de Mondercange, on est contents d’avoir un garçon qui a fait ses classes dans un club de haut niveau. Il va amener un peu plus d’agressivité, permettra de créer bien plus d’occasions de but. Sa polyvalence va changer beaucoup de choses pour nous». Merci qui ? Merci le FC Metz. Encore.

Julien Mollereau

Un commentaire

  1. si ils viennent au lux c qu ils sont nuls

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