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Frauke Petry refuse de siéger pour l’AfD


Frauke Petry quitte la conférence de presse de l'AfD après avoir annoncé qu'elle ne siègera pas pour le parti d'extrême droite. (Photo: AP)

Frauke Petry, une des principales  dirigeantes de l’Alternative pour l’Allemagne (AfD), a annoncé lundi son refus de siéger pour le parti de droite nationaliste à la chambre des députés. Elle est en désaccord avec les déclarations agressives du mouvement lors des élections.

« J’ai décidé après mûre réflexion de ne pas siéger au sein du groupe parlementaire » du parti au Bundestag, a déclaré Frauke Petry lors d’une conférence de presse à Berlin, lundi,  aux côtés des autres dirigeants du mouvement anti-immigration, avant de quitter la salle. Celle qui co-préside le parti entend ainsi protester contre la radicalisation du mouvement ces dernières semaines, qui a multiplié ses attaques sur les migrants et les musulmans, et dont certains membres ont prêché la fin de la repentance pour les crimes nazis.

A sa création en 2013, l’AfD avait clairement l’ambition, et cela est resté le cas jusqu’en 2015, « d’exercer rapidement des responsabilités gouvernementales », a déclaré Frauke Petry, ajoutant que cela était toujours son objectif. Mais l’AfD dans sa forme actuelle, si elle « peut réussir dans l’opposition, ne peut pas faire aux électeurs d’offre crédible pour une prise du gouvernement », a-t-elle jugé.

Rivalités internes

Frauke Petry « a tourné le dos au parti », a réagi le co-président du parti Jörg Meuthen lors de la même conférence de presse, jugeant la décision est « regrettable ». « C’est sa décision, pas la nôtre », a commenté pour sa part le co-chef de liste du parti Alexander Gauland. Ce dernier était en conflit ouvert avec Frauke Petry, qui lui reproche d’avoir proclamé de manière belliqueuse que l’AfD allait ouvrir « la chasse » à Angela Merkel après son succès électoral. « Il s’agit d’une rhétorique qui n’est pas constructive pour les électeurs modérés », a dit Frauke Petry.

Son départ surprise au lendemain même du scrutin illustre les rivalités internes permanentes au sein de ce mouvement créé en 2013 et qui est partagé entre un courant national-libéral, en perte de vitesse, et un autre identitaire et extrémiste, qui paraît avoir pris le dessus à l’occasion de la campagne électorale.

(Le Quotidien/AFP)

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