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Nucléaire : de Bordeaux à Thionville, des citoyens portent plainte contre EDF et l’État français


A Thionville, des Luxembourgeois ont fait le déplacement aux côtés de Français. Ils étaient une cinquantaine devant le commissariat de la ville samedi matin. (photo Joshua Marx/Greenpeace Luxembourg)

Des citoyens français, belges, allemands, luxembourgeois ou encore suisses, se sont réunis samedi autour de Greenpeace dans cinq villes de France, de Bordeaux à Thionville, et ont déposé plainte contre EDF et l’État français pour « mise en danger de la vie d’autrui ».

Par la voix de l’ONG, ils dénoncent « le manque de protection des installations nucléaires de l’hexagone et les risques encourus ».

Près de 250 citoyens européens se sont ainsi rendu dans les commissariats de Thionville, Lyon, Dunkerque, Colmar et Bordeaux  » pour signifier leur refus des risques nucléaires français » et souligner « le comportement irresponsable d’EDF et de l’État français ».

« Le risque nucléaire ne connaît pas de frontières »

« Cette initiative citoyenne, soutenue par Greenpeace Luxembourg et d’autres associations, s’appuie sur un constat commun : le parc nucléaire français, en plus d’être vieillissant, n’est pas assez sécurisé face au risque d’attaques extérieures. Avec 58 réacteurs sur le territoire français et de nombreuses centrales à deux pas de pays voisins de la France, le risque nucléaire ne connaît pas de frontières », explique l’organisation luxembourgeoise.

A Thionville, des Luxembourgeois ont fait le déplacement aux côtés de Français. Ils étaient une cinquantaine devant le commissariat de la ville samedi matin. Les autorités grand-ducales font en effet régulièrement part de leurs inquiétudes quant à la sécurité de la centrale de Cattenom et réclament sa fermeture de longue date.

« Beaucoup d’habitants de Belgique considèrent la centrale nucléaire de Gravelines comme une menace. Certains citoyens allemands et suisses vivent quant à eux à proximité de la centrale de Fessenheim, et il en est de même pour l’ensemble des Luxembourgeois qui doivent courir le risque d’un accident nucléaire à la centrale de Cattenom. Enfin, la centrale du Bugey se situe à 70 kilomètres à vol d’oiseau de la ville de Genève », énumère Greenpeace Luxembourg.

Une « injustice » qui poussent donc les ressortissants des pays frontaliers à rejoindre le mouvement français et saisir la justice.

Pour démontrer la vulnérabilité des sites nucléaires, en particuliers des bâtiments qui abritent les piscines de stockage de combustible usagé, Greenpeace mène des actions coup de poing ces dernières semaines. Le 12 octobre dernier à Cattenom, à une dizaine de kilomètres de Thionville, et il y a quelques jours dans le sud de la France, à Cruas-Meysse. A chaque fois, des militants se sont introduits dans l’enceinte des centrales et y ont tiré un feu d’artifice avant d’être interpellés par les forces de l’ordre.

Pour l’intrusion à Cattenom, Greenpeace France et huit activistes comparaîtront le 3 janvier devant le tribunal correctionnel de Thionville.

Le Quotidien

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