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Des « coupes impressionnantes » dans le budget de l’UE après le Brexit


Jean-Claude Juncker, a assuré lors de la même conférence qu'il était opposé à toutes "coupes sanglantes" dans les politiques de cohésion qui soutiennent les régions les plus pauvres de l'UE. (photo AFP)

Le budget de l’UE après le départ du Royaume-Uni nécessitera des « coupes impressionnantes » dans certains programmes, a prévenu lundi la Commission européenne, qui s’apprête par ailleurs à réclamer plus d’argent aux pays membres de l’Union pour combler les pertes attendues.

« Il faudra certainement faire certains sacrifices. Il va falloir faire des coupes dans certains grands programmes, et des coupes impressionnantes », a averti le commissaire au Budget Günther Oettinger, lors d’une conférence de « haut niveau » organisée par un think tank à Bruxelles. Ce débat a donné le coup d’envoi des discussions sur le prochain « cadre financier pluriannuel » de l’Union, alors que le cadre actuel court jusqu’en 2020.

La Commission doit mettre sur la table ses propositions concrètes au mois de mai, et se donne un an pour trouver un accord au sein de l’UE. Le cadre financier pluriannuel fixe les grandes priorités politiques ainsi que des plafonds de dépenses à respecter chaque année. L’enveloppe maximale a ainsi été fixée à un peu plus de 963 milliards d’euros pour la période 2014-2020. La fin de cette période approche, et l’UE est confrontée au départ prévu du Royaume-Uni, contributeur net au budget européen, soit une « perte de 12 à 13 milliards d’euros par an », a rappelé lundi Günther Oettinger. « Notre proposition provisoire est de réaliser des économies à concurrence de 50% dans les perspectives actuelles et d’ajouter à concurrence de 50% de l’argent frais. Tout ça pour combler l’écart laissé par le Brexit », a-t-il expliqué.

Juncker opposé aux « coupes sanglantes »

L’UE doit dans le même temps trouver les ressources nécessaires pour de nouvelles politiques de l’UE, notamment dans le domaine de la sécurité intérieure et extérieure, de la transition écologique, de l’emploi, de la migration et de la défense. Pour ces nouvelles politiques, Günther Oettinger privilégie un financement par de l’argent frais « à 80% », le reste devant résulter de redéploiements. Le commissaire européen a plaidé pour une hausse des ressources propres de l’Union, qui ne peuvent venir que d’une augmentation des contributions des États membres, a souligné le commissaire allemand. Actuellement plafonné à 1% du PIB des pays, le commissaire Oettinger voudrait relever cette limite : « disons à 1,1% et des poussières », a-t-il avancé.

Le président de la Commission, Jean-Claude Juncker, a assuré lors de la même conférence qu’il était opposé à toutes « coupes sanglantes » dans les politiques de cohésion qui soutiennent les régions les plus pauvres de l’UE, ainsi que dans les fonds agricoles. « Je ne suis pas partisan de coupes sanglantes dans le domaines des politiques de cohésion (…) La même remarque vaut pour la Politique agricole commune », a-t-il déclaré.

Le Quotidien/AFP

3 plusieurs commentaires

  1. C’est le début de la fin de l’UE qui va se poursuivre avec le Frexit dès que François Asselineau sera devenu président de la République ! Le plus tôt sera le mieux.

  2. Je disais donc que la seule chose à faire concernant ce « machin » serait de tout couper.
    Les Britanniques nous ont montré la voie.
    La seule chose censée que devraient faire les Français, c’est le #Frexit.
    C’est-à-dire la sortie unilatérale, sereine et définitive de « l’union » €uropéenne et de l’euro, conformément à l’article 50. Et de l’OTAN, en vertu de l’article 13.
    L’UE n’est qu’un carcan pour notre pays et, entre la sortie du Royaume-Uni et les problèmes concernant l’euro liés aux soldes Target 2, la situation ne peut qu’empirer encore pour notre pays.
    Malheureusement, je crains que la doxa et la propagande n’aient fini par convaincre mes concitoyens qu’il est préférable de n’en rien faire.

  3. Quelle chienlit ce rafraîchissement intempestif et récurrent de la page qui efface sans avertissement les commentaires en cours de rédaction.
    Mais il faut croire que la tranquillité de quelques informaticiens incompétents vaut bien la gène et la colère à répétition des malheureux internautes tentés d’en écrire un

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